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Des terroristes entraînés en Libye et enrôlés en Syrie pour «enflammer» la frontière algéro-tunisienne Une dizaine d'entre eux éliminés en quelques jours
Quelques jours après l'élimination, par l'Armée nationale populaire (ANP) de sept terroristes près de la frontière algéro- tunisienne, la police tunisienne a de son côté abattu, hier, trois éléments suspectés de terrorisme dans une opération près de la frontière algérienne. L'agence de presse Reuters indique que les tirs ont éclaté alors que la police tunisienne a pris d'assaut une maison au nord-ouest de Jendouba, rappelant que des hommes armés, habillés en policiers, avaient abattu trois officiers et un civil lors d'une attaque, au même endroit, le mois dernier. Pour rappel, l'ANP a abattu, vendredi dernier, sept terroristes dans la région d'El Khnigue, daïra d'Oum Ali, distante de 40 km au sud de Tébessa, a annoncé un communiqué du ministère de la Défense nationale. Parmi ces terroristes se trouvaient deux dangereux criminels connus sous le nom de Lokmane et Djebbar Abdelkamel, alias Abou Djaâfar, a précisé un communiqué du ministère de la Défense nationale. Sept armes de type Kalachnikov, deux véhicules touristiques, 3500 cartouches de différents calibres, des moyens de communication et de vision et des grenades ont été récupérés à l'issue de l'opération, rappelle-t-on encore. L'élimination, hier, par la police tunisienne de trois personnes suspectées d'être des terroristes atteste que des mouvements terroristes existent le long de la frontière algéro-tunisienne longue de 1000 kilomètres. L'élimination de ces trois individus, hier, par la police tunisienne fait craindre le retour du terrorisme dans ce pays. La presse tunisienne estime à 3000 le nombre de «djihadistes» tunisiens se trouvant en Libye et appartenant au mouvement Ançar Al Chariaâ, dont le leader Abou Iyadh, condamné, récemment à trois mois de prison avec sursis pour «prêche incendiaire», sera jugé pour d'autres affaires aujourd' hui en Tunisie, sauf renvoi du procès. Ces 3000 individus seraient entraînés en Libye par Abdelhakim Belhadj, un des chefs «rebelles» libyens, selon la presse tunisienne. Cependant, ce «rebelle» a nié tout lien avec Ançar Al Chariaâ. Quant à lui, le site Middle East Online atteste que Djabhat Al Nosra (Front Al Nosra, organisation terroriste sévissant en Syrie et en Irak et affiliée à Al Qaida) tente de s'implanter le long des frontières algér-tunisiennes «pour maintenir l'insécurité dans cette région». C'est ce qu'explique, selon cette source, la découverte de plusieurs réseaux en Algérie se chargeant d'«enrôler des djihadistes pour aller «combattre» en Syrie et revenir, par la suite, «combattre» en Algérie et en Tunisie. «Ces réseaux démantelés par les services de sécurité algériens se chargeaient d'enrôler des djihadistes, de les envoyer s'entraîner en Libye et en Tunisie et de les enrôler, ensuite, en Syrie, en transitant par la Turquie», selon le site middle East Online qui explique que «c'est pour cette raison que les membres de ces réseaux ont été arrêtés par les services de sécurité algériens dans des villes frontalières avec la Tunisie comme El Oued. Ajouté à cette situation, le fait que «des milliers, pour ne pas dire des dizaines de milliers de dhihadistes tunisiens se trouvent déjà en Syrie combattant aux côtés d'Al Qaida et d'autres organisations terroristes affiliées à la nébuleuse d'Aymane Al Zawahiri». Les armes libyennes L'existence à profusion d'armes libyennes qui circulent, selon un rapport de l'ONU, dans 14 pays, et profitant à des organisations terroristes dont Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) et le mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) favorise les desseins macabres des terroristes. Parmi les terroristes sévissant en Syrie, perpétrant massacres et tueries contre les civils, et selon des sources locales syriennes, «les terroristes tunisiens et tchétchènes comptent parmi les auteurs des crimes les plus effroyables, comme le massacre perpétré récemment à Alep». Des enfants ont été froidement assassinés par des terroristes. Une exécution qui a allongé la liste déjà trop longue des victimes d'Al Qaida et des organisations terroristes qui y sont affiliées.