Le siège de la mairie d'Iloula Oumalou a été fermé, hier, durant toute la matinée par les habitants du village Aït Laziz. Cette action, affirment les représentants des villageois, est faite dans l'optique de marquer leur désapprobation des méthodes de gestion de leur commune ainsi que les retards qui touchent pratiquement tous les projets dont a bénéficié leur localité. Ils évoquaient justement à cet effet des projets, comme celui de la polyclinique, qui attendent depuis 1993. Les promesses non tenues des élus s'avèrent également être une véritable cause de colère parmi une population désabusée par ces procédés pernicieux qui relèvent du mépris total. Les promesses devraient être tenues sinon il n'y a pas lieu de les avancer affirmaient des villageois en colère. Dans la liste des promesses non tenues, les représentants des villageois d'Aït Laziz figurent les retards dans le bitumage des pistes reliant leur localité vers le chef-lieu de la commune. Une série de problèmes est en attente de règlement sur les bureaux du maire et dont les populations ne voient pas les solutions venir. Ils citent à titre d'exemple, le réseau d'AEP, un centre de santé qui attendent encore depuis notamment 1993. Par ailleurs, il faut signaler que cet établissement sanitaire longtemps rêvé doit attendre encore jusqu'au mois de juillet prochain si la promesse est bien tenue. Notons aussi que ces dernières semaines, la colère couve dans plusieurs communes à Boudjima. Les habitants du village Tisegouine ont observé en début de semaine un sit-in devant le siège de la mairie. Les représentants du village, contactés, affirmaient que l'action n'était qu'un simple avertissement à l'adresse du maire afin qu'il prenne au sérieux leurs appels. Ces derniers ont, rappelons-le, maintes fois réclamé la solution à l'éternel problème de l'eau potable qui frappe leur village. Des promesses à l'approche des élections ne manquaient pas mais que les élus enterrent dans les urnes qui ont servi à les mettre aux commandes de la commune. Enfin, notons que la commune de Boudjima, créée en 1984, est restée jusqu'à présent pauvre. Aucune assemblée élue de toutes tendances confondues n'a pu relancer la zone d'activité dont elle a bénéficié dans les années 1990. La dernière assemblée constituée essentiellement d'élus qui sont aux commandes depuis une dizaine d'années ne semble pas apporter d'éléments nouveaux. Bien au contraire, la pauvreté s'étend à d'autres secteurs.