Sa décision de participer à la conférence nationale pour la transition n'est pas encore tranchée. Les deux pôles de l'opposition tendent vers la construction de nouveaux rapports de force. Le pôle des forces du changement tient aujourd'hui une conférence de presse au QG du candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis. Les leaders des partis constituant ce pôle comptent expliquer et éclaircir davantage la position ayant motivé le rejet de la révision de «la Constitution consensuelle» proposée par le pouvoir. «Si nous avons rejeté les consultations qui seront menées le mois de juin par le directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, on ne compte pas en rester là», nous a indiqué hier le secrétaire général du mouvement El Islah, Mohamed Djahid Younsi. Des concertations avec d'autres personnalités politiques nationales sont envisagées par ce pôle après cette conférence. Le président du Parti El Fedjr El Jadid (PFJ), Tahar Benbaïbèche, a estimé pour sa part que «l'ensemble des formations politiques de ce pôle se sont entendu sur la nécessité de coordonner leurs actions avec la Coordination pour les libertés et la transition démocratique». Ce conglomérat politique comptant parmi les soutiens de la candidature de l'ex-chef de gouvernement, Ali Benflis, a tourné le dos à l'offre du pouvoir. Par voie de conséquence, le Pôle des forces de changement planchera durant les prochains jours sur «l'élaboration de sa propre initiative de sortie de crise», selon notre interlocuteur. Cela peut être «une plate-forme commune qui sera élaborée en concertation avec les personnalités, universitaires et experts partageant la même vision sur la situation politique que traverse le pays», indique-t-on encore. Le président de l'Ufds, Nordine Bahbouh, dira que «la décision de participer à la conférence nationale pour la transition n'est pas encore tranchée au sein du pôle». Même si, dit-il «nous partageons le même diagnostic sur la crise politique qui secoue le pays et la coordination des actions demeure un point sur lequel convergent les deux blocs politiques, la manière d'agir diffère un petit peu». De l'avis de M. Bahbouh, «les prochaines étapes seront consacrées au mûrissement de l'initiative politique de ce groupe à travers les concertations et les contacts avec d'autres personnalités politiques.» Dans ce contexte, la conférence nationale sur la transition démocratique se tiendra le 10 juin prochain au niveau de l'hôtel Hilton d'Alger. Cette rencontre sera suivie par d'autres conférences régionales. Cette conférence nationale que projette d'organiser cette coordination est ouverte à tout acteur acquis à la perspective d'une transition démocratique. Elle sera l'occasion de définir et d'énoncer les cadres, méthodes et règles qui doivent prévaloir pendant la période de transition. En faisant allusion à la position de Mouloud Hamrouche, les partis de ce groupe des 5+1 affirment que cette conférence sera menée par une génération qui ne fait pas de la présence de parrains un préalable à la réussite de la transition. Le pôle qui a pris part à l'élection présidentielle du 17 avril, plaide pour le retour à la légitimité du pouvoir et de toutes les institutions élues comme démarche pour la prise en charge de la crise politique. La coordination pour les libertés et la transition démocratique travaille à l'élaboration de conditions de la libre expression politique La mise en place d'une Constitution pérenne et l'installation d'une commission permanente et indépendante d'organisation et de gestion des élections.