En attendant l'installation de l'autorité de régulation de l'audiovisuel algérien, les chaînes peinent à présenter un programme de qualité. La majorité des chaînes algériennes privées pataugent en attendant le mois sacré du Ramadhan, période propice pour faire de l'audience et surtout récolter le maximum d'argent à travers les annonceurs. Mis à part Ennahar TV et Echourouk News qui alimentent régulièrement leur programme en infos d'actualité nationale et à un degré moindre Hogar TV qui diffuse des anciennes séries américaines comme Columbo, Racines, Hawai Five Zéro et récemment, la série anglaise Cosmos 1999, ou encore Samira TV qui alimente ses programmes en menus gastronomiques, la majorité des autres chaînes privées font dans la redite, en diffusant des anciens programmes et même de vieilles émissions. C'est le cas notamment de la chaîne El Djazairia TV, qui diffuse des programmes qui ont été diffusés il y a une année alors que les animateurs ont quitté la chaîne. El Djazairia TV qui a déjà perdu cette semaine leur rédacteur en chef, Ali Djerri, parti rejoindre la chaîne d'El Khabar KBC et cela malgré certains conflits qui le lient avec des associés du groupe. A côté d'El Djazairia, les autres chaînes pataugent en diffusant tout et n'importe quoi. Le pire exemple, c'est la chaîne sportive EES TV, qui était censée diffuser des émissions sportives et des matchs et qui se retrouve à diffuser des dessins animés. Aujourd'hui, plus que jamais, la diffusion des nouvelles séries, des matchs et programmes de qualité coûte excessivement cher et les chaînes algériennes privées souffrent d'un grand problème de financement qui les empêche d'acheter des programmes ou d'investir dans des émissions de qualité. Cette situation catastrophique est le résultat d'une précipitation et d'un engagement qui ont visiblement fait perdre beaucoup d'argent aux investisseurs dans ce secteur budgétivore. A l'approche de la Coupe du monde, seule la télévision publique s'est targuée d'avoir acheté des matchs qu'elle pourra éventuellement diffuser sur la terrestre. Car les chaînes privées qui comptent investir dans la médiatisation de cet événement planétaire, se retrouveront sans image des matchs, écartés de la main courante et se retrouveront à filmer le défoulement des supporters et l'ambiance des sites et les villes brésiliennes. Que ce soit Ennahar TV, Echourouk TV, ou encore El Heddaf TV et même l'Entv, aucune télévision algérienne ne sera autorisée à pénétrer sur la pelouse ou à filmer une image du match. Des stadiers seront installés dans le stade pour empêcher toute caméra professionnelle de capter une image du match. Les chaînes algériennes privées ou même publiques qui accompagneront les différents sponsors de l'EN au Brésil, devront faire du reportage de terrain pour justifier leur présence sur cette terre du foot. En réalité, la grande messe des télévisions privées est attendue au Ramadhan où des dizaines de programmes sont prévus, mettant en vedette les plus importantes stars de la comédie et de l'humour. [email protected]