Dimanche 1er juin, ils vont retrouver leurs sièges à l'APN Ils rejoignent dimanche prochain l'hémicycle à l'occasion de la présentation par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du Plan d'action du gouvernement. Depuis les élections législatives du 10 mai 2012, les membres de la chambre basse du Parlement, notamment ceux de la majorité, semblent avoir bénéficié d'un mandat chômé et grassement payé, tant leurs activités se sont réduites à leur plus simple expression. Dimanche 1er juin donc, ils vont retrouver leurs sièges à l'APN pour écouter l'exposé du Premier ministre avant d'entamer le débat général sur le Plan d'action du gouvernement, qui s'achèvera le 4 juin 2014 avec les interventions des présidents des groupes parlementaires. En attendant, le groupe parlementaire du FFS s'est réuni, hier, au sein de son bureau à l'APN, pour évaluer les activités parlementaires et discuter du débat sur le plan d'action du gouvernement. Le jeudi 5 juin, les députés de la majorité adopteront le projet du gouvernement pour reprendre, probablement, leur congé juste après. N'était d'ailleurs l'agenda imposé par le gouvernement, les députés auraient longuement chômé, faute d'initiatives. En réalité, ils ne font qu'attendre les projets qui émanent de l'Exécutif pour les adopter comme des lettres à la poste. Le congé qui sera pris après l'adoption du plan d'action pourra être interrompu par la présentation du projet de la révision constitutionnelle et un débat général sur la jeunesse, proposé aussi par le gouvernement. Le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, a annoncé, il y a quelques jours, qu'un débat général sur les préoccupations des jeunes sera ouvert prochainement au Parlement pour dégager «une stratégie nationale à même de répondre aux préoccupations de cette frange vive de la société». C'est dire que les députés, dont les initiatives de certains sont tout simplement rejetées, manquent terriblement d'imagination et de projets alors que la société est en pleine effervescence. La reprise des travaux de l'APN intervient au moment où la demande de la dissolution de l'Assemblée se fait de plus en plus entendre, y compris au sein des partis alliés autour de Bouteflika, mais divisés par cette demande. Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, qui s'est investi en faveur du 4e mandat de Bouteflika, revendique l'organisation d'élections législatives anticipées après la révision de la Constitution. Il veux adapter les institutions de l'Etat, dont les deux chambres du Parlement, à la nouvelle Constitution et permettre aux nouvelles wilayas, issues du prochain découpage administratif, d'être représentées. Tajamoua Amel El Djazaïr (TAJ) de Amar Ghoul n'a exprimé aucune opposition à cette demande. Bien au contraire, ce parti qui n'a pas participé aux législatives du 10 mai 2012, mais qui dispose d'un groupe parlementaire, serait pour la dissolution de l'APN et de législatives anticipées. Mais cela n'arrange pas les affaires de leur partenaire, le FLN, qui veut préserver sa majorité parlementaire. Le FLN est allé dans son opposition à ce projet jusqu'à considérer les appels à la dissolution de l'Assemblée comme une «ingérence dans les prérogatives du président de la République et une atteinte aux institutions constitutionnelles». L'article 129 de la Constitution stipule, en effet, que le président de la République peut décider de la dissolution de l'APN ou des élections législatives anticipées après consultation du Premier ministre et des présidents des deux chambres du Parlement. Autrement dit, Bouteflika peut dissoudre l'APN après consultation de Sellal, Ould Khelifa et Bensalah.