L'attaque fait suite à une prise d'otages sanglante qui avait fait, dimanche, pas moins de 22 morts. Des hommes armés ont ouvert le feu sur des ressortissants américains qui circulaient dans une voiture tout-terrain, hier, dans le sud de Ryad, la capitale saoudienne, a indiqué un policier. Aucun d'entre eux n'a été blessé dans cette attaque survenue tôt le matin, à la sortie du complexe résidentiel Iskan, a précisé le policier sur les lieux. Le témoin n'a pas été en mesure de préciser le nombre d'assaillants qui, selon lui, ont réussi à prendre la fuite. La manière dont a été menée cette attaque prouve que les assaillants étaient à l'affût et qu'ils connaissaient parfaitement les habitudes des personnes visées. Cela suppose, donc, de nombreuses complicités auprès de Monsieur-Tout-le-Monde, que personne ne viendrait soupçonner, comme c'est le cas pour l'ensemble des phénomènes terroristes de par le monde. L'ambassade des Etats-Unis à Ryad n'a pas confirmé dans l'immédiat l'attaque contre ses ressortissants à la sortie de ce complexe résidentiel qui, selon des habitants, abrite des conseillers américains de la Garde nationale saoudienne, et qui est hautement surveillé par les éléments des services de sécurité saoudiens, ainsi que des marines US discrètement répartis au sein des endroits sensibles ou stratégiques de ce site. Selon des informations fournies par la chaîne qatarie Al-Jazira, les forces de sécurité saoudienne ont réussi, ce matin, à mettre hors d'état de nuire deux suspects recherchés pour liens avec le terrorisme dans une région montagneuse proche de La Mecque, dans l'ouest de l'Arabie. Le plus curieux dans ces affaires en cascade, comme le rappellent les observateurs, c'est que l'attaque est intervenue alors que les services de sécurité étaient encore à la recherche de trois parmi les quatre auteurs des attaques et de la prise d'otages meurtrières qui ont fait 22 morts dimanche passé, dont des Occidentaux. Ces attaques, suivies d'une sanglante prise d'otages, avaient eu lieu à Khobar, dans l'est de royaume. Le quatrième preneur d'otages avait été arrêté le jour-même par les forces de sécurité, qui avaient réussi à délivrer la plupart des personnes détenues durant la quasi-totalité de la nuit de samedi à dimanche. La rumeur avait circulé que les terroristes avaient pu être libérés en contrepartie de la libération des otages, en majorité Occidentaux, dans le but de sauver les apparences et ne pas faire fuir les nombreux coopérants techniques sans lesquels l'industrie pétrolière n'aurait de cesse de péricliter. Les craintes de nouveaux attentats, exprimées dans tout le Royaume, non encore remis des terribles attaques de Ryad, qui avaient fait 52 morts, dont plusieurs étrangers l'année passée, étaient donc parfaitement fondées. La véritable flambée des prix du pétrole, dont le baril a atteint le seuil record et historique de plus de 42 dollars, précisément est due aux menaces terribles et imminentes qui planent sur le Royaume wahabite. Celui-là même qui a, durant longtemps soutenu idéologiquement et financé la nébuleuse intégriste massée autour d'un homme originaire de cette région, Oussama Ben Laden en l'occurrence.