L'action du gouverenemnt passera au crible devant les députés Le Premier ministre présentera aujourd'hui la feuille de route du gouvernement devant les députés. Sellal y détaillera le Plan d'action pour les cinq prochaines années dans un hémicycle divisé. Curieusement, c'est un Parlement dominé par le FLN qui appelle à sa dissolution et à l'organisation d'élections législatives anticipées émanant parfois de partis issus de la majorité présidentielle. Si l'opposition avait fait de la dissolution du Parlement sa plus importante revendication c'est l'un des plus importants soutiens de la politique du président, Amara Benyounès, patron du MPA qui s'est largement exprimé en faveur de l'organisation d'élections législatives anticipées avant l'adoption de la nouvelle Constitution. Il est soutenu dans cette démarche par la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui avait affirmé en avoir discuté avec le président et fait savoir qu'il était sensible aux arguments développés par le n°1 du Parti des travailleurs. Mais aujourd'hui, Sellal parlera devant les députés du Programme du président de la République, essentiellement de la Réconciliation nationale. Le Premier ministre s'engage surtout à «poursuivre la mise en oeuvre de la démarche de la Réconciliation nationale» tout en faisant part de sa fermeté à faire face à toute atteinte à la sécurité. La politique de la main tendue aux «enfants égarés» se poursuivra en parallèle avec une détermination de faire appliquer la loi en direction de ceux qui continuent à porter les armes. La copie de Sellal fera référence au contexte régional et évoquera les «risques potentiels» que pourraient induire une dégradation de l'environnement régional et la «complexité» de la situation. Le gouvernement inscrit en priorité «l'enracinement de la démocratie participative», l'indépendance de la justice, l'amélioration de la qualité de la gouvernance, l'éradication de la bureaucratie et la lutte contre la corruption. Sur un plan économique, le gouvernement Sellal table sur un taux de croissance de 7% entre 2015 et 2019. Le débat sur la composante de l'Assemblée populaire nationale intervient au moment où les intentions de Bouteflika en la matière n'ont toujours pas été dévoilées. Le débat général autour du Plan d'action du gouvernement s'achèvera mercredi prochain avec l'intervention des chefs de groupes parlementaires. La séance plénière du jeudi 5 juin sera consacrée, quant à elle, aux réponses du Premier ministre aux interventions des députés et au vote du Plan d'action du gouvernement, selon le communiqué de l'APN. Enfin, deux sièges au sein de l'Assemblée ont été, par ailleurs, déclarés vacants en raison de la désignation des députés, Abdesselam Bouchouareb et Khelil Mahi, à des postes au gouvernement. Leur remplacement sera décidé par le Conseil constitutionnel.