Deux centres, les lycées colonel Lotfi et Allal Sidi Mohamed ont été retenus pour la correction. «Que les tricheries des années précédentes ne se rééditent plus». Tel est l'objectif principal recherché cette année par les responsables de l'éducation dans la wilaya d'Oran qui misent tant sur des examens sans aucun incident à signaler dont, notamment la tricherie. «Ce phénomène qui a trop terni l'image de l'éducation dans la deuxième ville du pays sera désormais de la vieille histoire», a indiqué un employé au lycée Lotfi. A cet effet, près de 4 500 encadreurs, dont 3500 surveillants et 900 correcteurs sont mobilisés. L'accent est donc mis sur la vigilance et la surveillance rigoureuse. La décision a été entérinée au plus haut niveau, le ministère de l'Education tandis que le but est porté à la revalorisation du diplôme du baccalauréat. D'autant que l'examen de l'exercice de l'année écoulée a très mal fini lorsque plusieurs dizaines de lycéens concernant plusieurs établissements d'Oran ont été éliminés des examens du baccalauréat. Sortis dans la rue, ils ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié de «dépassements gravissimes orchestrés par l'administration dans la correction des feuilles d'examen du baccalauréat». A l'origine de cette sortie improvisée des lycéens d'Oran, les résultats du baccalauréat qui ont été rendus publics accompagnés de la folle information faisant état de l'élimination, pendant 10 années, des candidats du lycée Benbadis, situé dans le quartier le Plateau. En réalité, ce sont 11 établissements du palier secondaire qui ont été concernés par la décision. Une telle mesure prise par le ministère de l'Education a, pendant près d'un mois, alimenté les débats locaux, notamment l'aspect juridique d'une décision qui a fait suite à la tricherie collective perpétrée lors des examens, en particulier dans la matière philosophie. Les lycéens eux, se disculpant, ont fait porter le chapeau aux professeurs ayant été chargés de les surveiller. Ces derniers ont été accusés d'avoir «inciter les candidats à la tricherie». Dans le sillage de ces accusations portées par les lycéens contre leurs professeurs, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique a, par le biais de son secrétaire général, Meriane Meziane, pris acte de la mesure décidée en cautionnant la sanction collective décidée à l'encontre des candidats tricheurs. Meriane Meziane a expliqué sa démarche en déclarant qu' «une telle mesure rehausse dans ses dimensions la valorisation du baccalauréat». Le coup d'envoi des épreuves du baccalauréat 2014, a été donc donné hier. Quelque 19.700 candidats, répartis sur 64 centres d'examens, sont concernés à Oran. Tous les moyens ont été réunis par la direction de l'Education nationale pour le bon déroulement des examens. Deux centres, le lycée colonel Lotfi et le lycée Allal Sidi Mohamed ont été retenus pour la correction des examens. Hormis l'accentuation de la surveillance, aucune autre nouveauté n'a été apportée cette année. Ceci dit, les mêmes mesures prises les années précédentes, seront reconduites pour le baccalauréat de cette session de juin 2014. Celles-ci s'articulent autour du nombre de sujets proposés (faire le choix entre deux sujets proposés aux candidats, pour chaque matière). Le temps d'examen sera prolongé d'une demi-heure supplémentaire. Dans le sillage des préparatifs pour les examens, la wilaya d'Oran s'est mise de la partie en finançant les cours de soutien destinés aux classes de terminale.