Les épreuves du bac ont été achevées avec amertume La ministre de l'Education a affirmé que «sur les 2000 centres d'examen, on a constaté un chiffre extrêmement faible de tentative individuelle de fraude». La joie pour les uns et la déception pour les autres.Pour les candidats de la filière scientifique, les épreuves du bac ont été achevées avec amertume. Le sujet de physique était trop long et très difficile. «Le sujet était tellement long, que l'on n'a pas eu le temps de finir», a fulminé, Lydia, une candidate rencontrée à la sortie du lycée El Thaâlibia de Hussein Dey. L'espoir de décrocher le ticket de passage à l'université s'est évaporé pour ces élèves. «Dès que je suis sortie de l'examen, j'ai contacté mes parents pour leur dire qu'il ne faut pas attendre le bac pour cette année», a-t-elle ajouté. Une ambiance morose régnait devant le centre d'examens, tous les candidats étaient découragés. «Après presque un mois de révision acharnée, je me retrouve face à un sujet que j'ai l'impression de n'avoir jamais croisé en classe», a témoigné un autre candidat qui a regretté de s'être donné autant de mal à se préparer pour une «cause perdue». Interrogé sur le recours à la fraude, le même candidat a précisé qu' «après un tel sujet, tout le monde a essayé, à un moment donné, de tricher, mais la tâche n'était pas facile avec les surveillants qui nous ont bien mis en garde qu'ils n'étaient pas ici pour faire semblant de surveiller». Dans le même sillage, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, dira qu'il y a eu des tentatives de fraude. «Sur les 2000 centres d'examens, à travers le territoire national, on a constaté un chiffre extrêmement faible de tentative individuelle de fraude», a déclaré Mme Benghebrit, en marge du débat sur le Plan d'action du gouvernement à l'APN. Pour ce qui est des sanctions, la ministre a affirmé que «la règle de droit va s'appliquer aux candidats fraudeurs qui est, bien sûr l'exclusion». En plus de la triche, la ministre a fait état d'indiscipline dans certains centres d'examens. «Des cas de violence verbale et physique qui sont le fait de certains candidats contre des surveillants ont été recensés en raison de la pression et du stress, ce qui a contraint ces derniers à exclure certains d'entre eux», a précisé la ministre. Chose qui a poussé, selon elle, à appeler les «surveillants de secours pour pouvoir achever les épreuves dans le calme». Du côté des syndicats, le président de Snapest, Meziane Meriane, ne partage pas l'avis des candidats. Pour lui, les examens étaient plutôt à la portée de tout le monde. «On a vu les sujets, ce sont des sujets bien étudiés qui s'adressent aux élèves moyens», a déclaré, hier, M.Meriane, contacté par nos soins. Il a estimé qu'à l'avenir, il est nécessaire «de maintenir le niveau du bac avec des sujets dignes et ne pas proposer des épreuves faibles uniquement pour satisfaire tout le monde au détriment de leur cursus universitaire». Concernant le déroulement du bac, M.Meriane a indiqué que ce dernier s'est «déroulé d'une façon générale dans de très bonnes conditions». Pour ce qui est des résultats du bac, le syndicaliste a ajouté que «notre pronostic sera en voisinage de 50% qui sera un résultat appréciable». Alors que les candidats de la filière scientifique ont largement dénoncé la difficulté des sujets, l'association des parents d'élèves, quant à sa présidente Mme Khiar, semble être satisfaite du déroulement des examens. Elle a affirmé que les épreuves se sont déroulées normalement. «Nous allons tenir une réunion pour voir avec les sujets, mais jusqu'à aujourd'hui on n'a eu aucune plainte concernant la difficulté des sujets», a indiqué à L'Expression, Mme Khiar. Malgré une année scolaire agitée par les mouvements de grève, «il y avait une bonne maîtrise et une bonne préparation pour le bac», a jugé notre interlocutrice. Ainsi, les candidats peuvent reprendre leur souffle et se lâcher pour une courte durée car ces derniers auront de nouveau à affronter un autre stress celui de l'affichage des résultats qui aura lieu le 6 juillet prochain.