Pour le conférencier, toute la classe politique veut un changement démocratique. Après avoir participé aux consultations sur le projet de révision constitutionnelle que mène le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le président du Parti liberté et justice (PLJ), Mohamed Saïd, a annoncé la participation de son parti à la conférence nationale sur la transition démocratique qui se tiendra demain 10 juin à l'hôtel Mazafran, à Zéralda, à l'ouest d'Alger. Lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège de sa formation à Alger, Mohamed Saïd a salué l'initiative de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd). «Nous faisons le même diagnostic et nous partageons le même objectif (changement pacifique, Ndlr). La différence entre nous réside peut-être dans les mécanismes», a-t-il expliqué. Pour le conférencier, toute la classe politique, y compris le pouvoir qui cherche le consensus, veut un changement démocratique. «Il y a les partis de la Cltd, le Pôle qui s'est constitué autour de Ali Benflis et même le pouvoir qui veut le consensus. Le changement devient imminent. On est près de la solution et il ne faut pas rater l'occasion qui se présente», a-t-il plaidé. Concernant les consultations sur la révision de la Constitution, le président du PLJ a appelé à l'instauration d'un régime parlementaire, l'indépendance de la justice et à l'organisation d'élections transparentes. «La révision de la Constitution n'aura pas de sens sans l'indépendance de la justice et la transparence des élections», a-t-il souligné. Dans le cadre de la séparation des pouvoirs, le conférencier demande que le président du Conseil supérieur de la magistrature soit élu par les membres du Conseil. Idem pour le président du Conseil constitutionnel. Actuellement, c'est le président de la République qui préside la première instance et c'est lui qui désigne le président de la 2e instance. Le président du PLJ a plaidé, en outre, pour la limitation des mandats présidentiels à deux seulement avec l'ajout d'un article pour interdire de toucher à cette limitation. Rappelons que le nombre de mandats a été limité dans la Constitution de 1996, ouvert en 2008 et sera refermé en 2014, l'orateur a exprimé sa crainte que le prochain président fasse sauter ce verrou comme cela s'est déjà fait. Interrogé sur la position de son parti sur la dissolution de l'APN et l'organisation d'élections législatives anticipées, le président du PLJ a indiqué que si ces législatives anticipées seront organisées dans les mêmes conditions que celles de 2012, cela ne servira à rien.