Le président du Parti liberté et justice (PLJ), Mohamed Saïd, a appelé, jeudi dernier, à Alger, à soumettre le projet de révision de la Constitution à un référendum, insistant sur l'indépendance de la justice et l'instauration d'une démocratie qui assure la stabilité du pays. « Nous avons demandé et insisté à ce que le projet de révision de la Constitution passe par voie référendaire », a indiqué Mohamed Saïd à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution. Pour le président du PLJ, la mouture des consultations « ne doit pas être soumise au Parlement afin d'éviter ce qui a été fait lors des précédentes consultations en 2011 ». Il a expliqué cela par les conditions dans lesquelles le Parlement a été élu, ajoutant qu'« une fois soumises, les propositions ont été transformées en projets de loi avant d'être vidées de leur essence par le Parlement ». Mohamed Saïd a plaidé pour « l'élargissement des consultations à tous les acteurs concernés (politiques, syndicats, société civile) pour aller vers un consensus national et élaborer une Constitution qui assure la stabilité institutionnelle », a-t-il dit. Il a demandé, dans ce cadre, de « soumettre la mouture des consultations à ceux qui y ont pris part et aussi à ceux qui ont refusé d'y participer », soulignant qu'« il s'agit là du sort et de la nation où tout le monde est concerné ». Le président du PLJ a mis l'accent, dans le même cadre, sur l'importance de l'indépendance de la justice à même de permettre au Conseil supérieur de la magistrature et au Conseil constitutionnel de travailler « loin des influences ou interférences », de désigner leurs présidents de « façon indépendante » et d'élaborer leurs règlements intérieurs respectifs conformément à la loi.