Le pianiste Azzedine Tebibel sera les 9 et 10 juin prochain en compagnie d'une pléiade d'amis musiciens pour deux concerts exceptionnels... Pianiste de la première heure, surnommé le «Dinosaure» par le public français pour l'importance de son répertoire et la diversité des genres et styles musicaux qu'il maîtrise et interprète sans aucune difficulté de transition, Azzedine Tebibel ou si vous préférez Dino pour les intimes, pianiste de jazz de son état, sera en compagnie d'amis musiciens les 9 et 10 juin prochain à la salle Ibn-Zeydoun de Riad El-Feth pour animer deux concerts exceptionnels à ne rater sous aucun prétexte. «On va bien s'amuser!» vous promet Azzedine qui soutient que le jazz ne peut se jouer en milieu fermé. Pour lui, le live c'est impératif pour que l'oeuvre vive. Artiste perfectionniste jusqu'au bout des doigts, Azzedine reconnaît chez lui l'amour du détail et nous, la touche du professionnel qu'il est. «Le jazz ne se joue pas en huis clos. Il faut qu'il y ait cette rencontre, cet échange avec le public. Cela fait partie des paramètres du jazz. C'est d'être joué en public, car ce dernier fait partie de l'oeuvre. On ne peut concevoir une oeuvre de jazz même dans un petit club, si l'on n'entend pas les gens applaudir, respirer ou réagir par rapport à telle ou telle phrase...», a confié Azzedine Tebibel mercredi soir dernier, au micro de Adnane, l'animateur et producteur de Black and Blue (Alger Chaîne III). La scène, on sent qu'elle est toute sa vie et c'est normal, qu'il invite à se joindre à lui sa smala d'amis musiciens, généreux comme il est. Aussi, outre Azzedine le leader au piano acoustique et piano électrique et synthé, se produira également Farid Ladjadj à la guitare, Mokhtar Doulache à la flûte, Margarita Doulache à l'accordéon, Vera Aït Tahar au violon (elle est première de l'orchestre national symphonique), Natalia Laribi au violon alto, Rachid Aït Tahar au violoncelle, Amar Zahi à la basse électrique et l'icône de la batterie, Karim Ziad. Du beau monde en somme qui sera là que pour vous à la salle Ibn-Zeydoun à partir de 19 heures. Pianiste, compositeur et arrangeur, Azzedine Tebibel a déjà fait ses preuves en Europe dans les années 80 (France, Suisse et Belgique) avec de nombreuses formations et musiciens de différents horizons et enfin en Algérie avec le groupe Dinoband où il était le leader aux côtés d'un autre musicien non moins talentueux, Djamel Laroussi, lors d'un des concerts animés à Alger en 2000. Une licence de musique à l'Ecole normale supérieure obtenue en 1986 et le voilà, trois ans après, élève de l'atelier de jazz sous la direction de Foreinbach. En 1990, il obtint une maîtrise en musicologie et se spécialise en informatique musicale à l'université de Paris VIII. Pourtant sa carrière débuta bien avant, en 1971, où il est pianiste et organiste dans de nombreux orchestres de variété et à la RTA de 1977 à 1979. Avec la rage au ventre et une passion incommensurable pour le jazz, Azzedine le téméraire, Azzedine le gentleman pianiste, charmeur qui allie à la fois la sobriété à un zeste de fantaisie à peine inavoué, écume dès lors, les scènes des clubs et notamment les hôtels à l'étranger et à Alger. On lui doit en outre, l'installation et la programmation en 1997 du premier studio d'enregistrement audiovisuel numérique automatisé en Algérie. Après l'hôtel El Djazaïr (ex-Saint Georges) en 1999, Tebibel est aujourd'hui le pianiste de l'hôtel Mercure à Alger. Il a été auparavant, professeur de piano à l'Institut national supérieur de musique. Outre le piano, Azzedine est un touche-à-tout, puisqu'il a touché à pas mal d'instruments, dont le saxophone, pendant ses études, la batterie dans le milieu professionnel, la guitare (lors des fêtes au lycée en tant que groupe amateur), le luth oriental, la guitare classique et le violon (au conservatoire). Son oreille s'est nourrit d'une multitude de sons, de couleurs et de styles, qu'il arrive à jouer aisément. C'est pourquoi, d'une surprise à une autre, vous n'allez pas vous en lasser, Azzedine vous gâtera assurément.