Comme le pétrole, l'apport en eau a connu cette année une nette amélioration. Contrairement aux années précédentes, la situation des 52 barrages relevant de l'ANB (Agence nationale des barrages), connaît cette année une nette amélioration et demeure actuellement dans un état «relativement» stable avec un taux de remplissage de 49,49%. Selon les chiffres de l'Agence, Les indicateurs sont au vert et rien ne prête, du moins pour les prochains mois, à l'inquiétude, comme ce fut le cas dans un passé récent. La pluviométrie aidant, l'Ouest du pays, région connue pour sa vulnérabilité en matière d'approvisionnement en eau potable, a enregistré, durant la journée de lundi, la plus importante quantité d'eau, 1685 m3, soit un taux de remplissage de 42,66%. Une situation qui a profité notamment aux 10 barrages relevant du Cheliff. Pour l'ensemble des 14 ouvrages de l'ouest, la région du Cheliff incluse, les chiffres de l'ANB indiquent une augmentation de 44%. De la dernière pluviométrie, le centre du pays, avec ses 9 barrages, demeure le principal bénéficiaire avec un volume de 879 000 m3 atteignant un taux de près de 62%. Fait inédit, les barrages de Beni Amrane et du Hamiz, alimentant la capitale et les wilayas du Centre-Nord (Boumerdès et Tipaza) sont remplis à 100%. Celui de Keddara frôle in extremis les barrages précités avec un taux de 99,99%. Quant à l'est du pays, les 19 barrages ont enregistré, pour leur part, un volume d'apport atteignant 1277 m3 avec un taux de remplissage qui dépasse les 53%. Enfin, le bilan résumé par l'ANB fait état de 12 barrages remplis à 100% à l'échelle nationale, dont huit situés à l'est du pays. A la lumière des chiffres communiqués, le spectre de la sécheresse qui n'a eu de cesse de guetter l'Algérie dans les années passées, n'est plus qu'un souvenir. Il est vrai que la pluviométrie enregistrée récemment est pour beaucoup et permettra, notamment avec le début de l'été, aux citoyens de profiter encore plus de l'or bleu dont l'exploitation a connu le même bond du côté des stations de traitement et de dessalement de l'eau. La formule, encouragée par le premier magistrat du pays, s'étend de façon progressive sur l'ensemble du territoire avec l'installation, toujours en cours, d'autres stations. Comme le pétrole, l'approvisionnement, à l'échelle nationale, en eau potable a connu une nette amélioration, permettant, de ce fait, aux Algériens de «baigner» dans une «euphorie» hydraulique sans précédent. Pourvu que ça dure...