Les artistes algériens ont été nombreux à célébrer la Journée de l'artiste. C'est dans une ambiance de convivialité et de retrouvailles, que les artistes algériens se sont regroupés, lundi, pour exprimer par la couleur et la sculpture leur état d'âme et ce, à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste, fêtée le 8 juin de chaque année. C'est sous l'égide de leur organisation spécifique, l'Union nationale des arts culturels (Unac), que de nombreux artistes peintres, miniaturistes et sculpteurs algériens se sont réunis dans la mythique salle Mohamed-Racim de l'Avenue Pasteur à Alger. Cette exposition dont le vernissage a eu lieu lundi, en présence de représentants d'institutions culturelles et de membres du corps diplomatique accrédité à Alger, comprend quelque cinquante oeuvres de techniques, de styles et genres différents, mais dont la thématique est axée sur le patrimoine culturel algérien. Pour le secrétaire général de l'Unac, il s'agit d'«un mini-panorama de la peinture algérienne si riche et si diversifiée», ajoutant: «c'est aussi une occasion pour les jeunes talents de faire connaître leurs créations.» Des oeuvres de plasticiens de renom tels que Baya, Merdoukh Brahim, Hamel Mohamed, Nouredine Chegrane, Salah Hioun et Gueddouchi Ali dont l'oeuvre «Biladi el djazaïr», est un hymne à l'Algérie, ont été présentées au public. Une découverte merveilleuse de ces talents inspirés. A côté des tableaux de ces maîtres, figuraient des tableaux de jeunes et talentueux peintres, notamment ceux de Mohamed Demis, Abderrahmane Chaouane, Inouni Kamel, Karim Bounadi, Guerra Mounir et Amel Sara Boutamine qui a exposé des natures mortes de style contemporain ainsi qu'une peinture représentant La Casbah dans une palette originale, avec prédominance de tons violet et blanc. D'autres jeunes au talent en devenir sont présents. C'est le cas de Seghier Boudiaf qui a participé avec deux nouvelles toiles intitulées le Napade et la Famille, celui-ci a indiqué à ce propos: «j'ai peint ces toiles spécialement pour cette occasion», Boudiaf a participé aussi avec de magnifiques oeuvres sculpturales qui ne sont, en fait, que la traduction palpable de son coup de pinceau car la sculpture «est l'expression par excellence d'autant plus une proportion à l'embuscade des formes, à l'entremêlement des corps, à la diversification des sujets». D'autres, à l'image d'Amor, Driss, Dokman, ce natif de Boussaâda a voulu faire participer sa ville natale par deux sublimes toiles: Mosquée de Boussaâda et Visage aztèque. L'artiste nous a confié qu'il «aimerait bien voir se tenir des expos collectives le plus souvent, malheureusement, rares sont les occasions où nous artistes, nous retrouvons pour faire partager notre travail avec les amateurs de cet art». Quant à Boumani Karim deux toiles sont à son actif Ziara et l'autre un portrait de sa défunte grand-mère, il a dit à ce sujet: «Ma grand-mère est morte hier, et je l'ai enterrée ce matin. Voilà, j'expose son magnifique visage, car elle était ma seule famille et elle était tout pour moi», ajouta l'artiste inconsolable. Signalons enfin que l'exposition reste ouverte aux amateurs jusqu'au 13 juin prochain.