Après Makouda, Béni Zmenzer et Béni Douala, C'est la commune de Boudjima qui a rejoint le bal hier, mercredi. Relevant administrativement de la daïra de Makouda, cette commune restée pauvre depuis sa création en 1984, trouve toujours des difficultés à s'insérer dans la dynamique de développement. Hier, dès les premières heures de la matinée, les citoyens du village Afir, plus important centre urbain de la commune, sont venus fermer l'entrée principale du siège de la mairie. Selon le représentant des contestataires, les villageois ont refusé tout dialogue avec les élus locaux, à leur tête le président d'APC, venu écouter leurs doléances. Ces derniers justifiaient leurs contestations par les nombreuses promesses non tenues de remédier aux principaux problèmes soulevés à plusieurs reprises. Le village Afir, à l'instar de la majorité des localités de la commune, est devenu un immense dépotoir à ciel ouvert. Quelques semaines après les élections locales et l'installation de l'exécutif, l'une des premières mesures prises était, en fait, l'arrêt immédiat de la collecte des déchets ménagers de la majeure partie des villages. Seules les quelques maisons situées aux abords de la route principale demeuraient encore touchées par le service de la voirie communale. Selon des sources proches de la mairie de Boudjima, la raison invoquée serait, d'une part, la saturation de la décharge communale située au village Yaffadjen. D'autre part, la pauvreté de la commune et l'absence de ressources financières empêchant les responsables de louer une place dans la décharge d'Oued Fali. En fait, les villageois d'Afir ne sont pas les seuls à souffrir de cette décision. Tous les villages sont touchés par la dégradation de leur environnement. Des voix se sont élevées, non pas pour mettre en cause les justifications des élus, mais plutôt le manque de sagesse qui a conduit à l'arrêt de ce service au mauvais moment. Des citoyens s'étonnaient justement du moment choisi pour arrêter la collecte alors qu'on aurait pu attendre jusqu'aux premières semaines de septembre et les premières pluies. La mise à mort de ce service montre en fait l'imprudence des personnes qui sont derrière la décision en faisant fi de la santé des populations car le moment choisi est propice à la prolifération des parasites d'où les maladies MTH qui en découle. Enfin, il est à rappeler qu'au moment où les citoyens d'Afir ferment le siège de la mairie de Boudjima, ceux de la mairie et de la daïra de Makouda sont encore bloqués par des citoyens. De ce côté, le maire affirmait que les projets en question sont en cours d'exécution et l'action nest qu'une manipulation d'anciens élus.