«Ce n'est pas la première fois que Amar Ghoul se trouve au centre d'accusations gravissimes» La première responsable du PT avertit que son parti ne fermera pas les yeux face aux comportements opaques de certains responsables. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, dénonce les complots qui se trament contre des directeurs des ports et de Sonatrach. Pour cause, Mme Hanoune avertit que son parti ne fermera pas les yeux sur ce genre de comportement opaque. «Il a été rapporté à notre connaissance que certain responsable d'un parti politique d'un ministre est en train de mettre en oeuvre un programme visant à remplacer les directeurs des ports par des membres de son parti», a mis en garde, hier, Mme Hanoune, à l'occasion d'une réunion en session ordinaire de son bureau politique à Alger. A l'évidence, il s'agit du ministère de Amar Ghoul, et de son parti, le TAJ, car il est le seul ministre habilité à remplacer les directeurs des ports qui dépendent de son département. La responsable du PT a jugé que ce «genre de déviation est vraiment dangereux pour le pays». Ce n'est pas la première fois que Amar Ghoul se trouve au centre d'accusations gravissimes. Alors qu'il était ministre des Travaux publics ce dernier a été à plusieurs fois cité comme étant responsable des dérives constatées dans la gestion de ce secteur. Rien que pour le dossier de l'autouroute Est-Ouest, les scandales n'en finissent pas d'éclater sans que le projet ne soit mené à son terme. C'est pourquoi Mme Hanoune a prévenu sur un ton menaçant que son parti ne compte pas rester les bras croisés face à ce genre d'ententes malhonnêtes. Dans le même sillage, Mme Hanoune a dénoncé un autre complot émis par un influent homme d'affaires qui monopolise les contrats des tous les projets des travaux publics du pays. Allusion faite au patron de l'Etrhb, Ali Haddad, qui vise, selon la secrétaire générale du PT «à se mêler des affaires de Sonatrach dans le but d'écarter son directeur pour le remplacer par son ami qui lui permettra d'avoir des contrats juteux dans le secteur de l'énergie». Face à une telle situation, Mme Hanoune a affirmé que son parti ne va pas fermer les yeux sur ce genre de comportement. Evoquant les assises du secteur de la santé qui ont eu lieu avant-hier, Mme Hanoune s'est opposée avec ferveur à la question du transfert de la sécurité sociale au secteur de la santé. «La sécurité sociale doit continuer à suivre le ministère du Travail, sachant que ce dernier finance le secteur de la santé avec 38 milliards de DA annuellement, chose qui est étrange d'ailleurs», a expliqué Mme Hanoune tout en estimant que «c'est à la Caisse nationale de couvrir les dépenses de la santé publique». L'autre ministère qui n'a pas échappé aux critiques de la Dame de fer est celui du ministère des Affaires religieuses. Ce dernier, précise-t-elle, avait fait des fetwas portant sur l'Ansej et le permis de conduire. Chose qui ne rentre pas, ajoute Mme Hanoune, dans les prérogatives du ministère des Affaires religieuses. «Il est temps de mettre un terme à la manipulation de la religion, l'Etat n'a pas besoin d'un consultant gouvernemental», a-t-elle indiqué. Evoquant la question de la transition démocratique, la première responsable du Parti des travailleurs a réitéré, une fois de plus, le refus de son parti à une telle transition sous prétexte que l'état actuel de la société algérienne n'est pas révolutionnaire. Pour cause, la transition, d'après le parti, ne doit pas avoir lieu. Dans un autre volet, Mme Hanoune a accueilli la dernière décision du ministre de l'Industrie portant sur l'exploitation des mines dans la wilaya de Tindouf. Une décision, poursuit-elle, qui «va permettre à la création de plus de 15.000 postes d'emplois». Elle a également félicité l'initiative de la ministre de l'Education nationale qui organisera le 22 juillet prochain un concours pour plus de 12.000 postes d'emploi. De telles décisions permettront, selon Mme Hanoune, l'absorption du chômage.