Le commandant de la Gendarmerie nationale, le général Ahmed Bousteila, a eu, lors d'une visite d'inspection et de travail au niveau de la wilaya de Constantine, à inaugurer le siège du nouveau commandement de la Gendarmerie nationale situé à la nouvelle ville Ali Mendjeli. L'hôte de Constantine venait d'effectuer une visite à Tébessa pour s'enquérir de la situation au niveau des frontières Est à l'ombre du malaise sécuritaire qui prévaut en Libye et en Tunisie. Le général a tenu à inspecter le dispositif mis en place, tout en formulant des instructions fermes à ses troupes sur la nécessité de garder la vigilance, notamment sur leur disponibilité à faire preuve de rigueur pour agir en conséquence en cas d'un éventuel imprévu. Pour le général Ahmed Bousteila, les mesures doivent être à la hauteur des risques qui menacent la sécurité territoriale s'agissant des infiltrations des groupes armés depuis les pays voisins, la circulation des armes en provenance de la Libye, les réseaux des trafics et la contrebande. Bien informé sur l'incapacité des pays voisins qui peinent à sécuriser leurs frontières en l'absence d'autorité gouvernementale, le général a également insisté sur la maintenance de l'alerte. Les GGF avaient, depuis 2013, procédé à l'installation de pas moins de 16 nouveaux postes avancés aux frontières algéro-tunisiennes à Bouchebka, notamment et Laouinat, proches du mont Chaâmbi, pour atteindre le nombre de 30 postes avancés, lesquels sont dotés de caméras thermiques en vue de détecter toute tentative d'incursion des groupes terroristes ou de contrebandiers. Le commandement a, dans ce même contexte, mobilisé en plus des GGF, des unités d'intervention le long des frontières équipées d'un matériel technologique moderne qui permet de faire face aux nouvelles donnes sur le terrain. Par ailleurs, le général Bousteila s'est entretenu avec les hauts cadres des gardes-frontières où il ne manquera pas d'appeler à la détermination en renouvelant ses instructions. Lors d'une inspection effectuée au niveau des chantiers prévoyant les constructions d'un centre d'instruction et d'un siège pour le Groupe d'intervention et de réserve, le général Ahmed Bousteila a sur un ton ferme, menacé d'ester en justice l'entreprise chargée des deux projets qui accusent un retard considérable dans une conjoncture tendue qui nécessite une disponibilité primordiale. Dans son périple, le patron de la Gendarmerie nationale a également contrôlé une escadrille composée de trois hélicoptères dotés de caméras infrarouges, mobilisés pour la surveillance des frontières. Depuis leur mise en service, des dizaines de nouvelles pistes utilisées par les contrebandiers et les narcotrafiquants ont été découvertes et placées sous surveillance continue.