Le tribunal de Minya dans le centre de l'Egypte a confirmé samedi les condamnations à mort de 183 partisans présumés du président destitué Mohamed Morsi, dont le chef des Frères musulmans Mohamed Badie. Au total dans cette affaire, 683 personnes avaient été condamnées à la peine capitale fin avril par le même juge pour avoir participé à des manifestations violentes à Minya, le 14 août, le jour même où quelque 700 manifestants favorables à Morsi tombaient sous les balles des policiers et soldats au Caire. Quatre, dont deux femmes, ont vu leur peine commuée en prison à perpétuité et 496 ont été acquittées. Ce juge, qui a récemment prononcé des centaines de peines de mort --dont seules 37 avaient été confirmées avant samedi-- à l'issue de procès de masse n'excédant pas les quelques minutes, a provoqué un tollé international. L'ONU avait alors dénoncé les "plus grands procès de masse" de l'Histoire récente de l'Humanité. M. Badie a ainsi été condamné à mort jeudi dans un autre procès pour des violences survenues au Caire durant l'été 2013. Ces nouvelles peines capitales surviennent près de deux semaines après qu'Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui avait destitué le 3 juillet 2013 M. Morsi, a prêté serment comme président. Il a été élu fin mai avec 96,9% des voix.