Vahid nargue les journalistes à chaque conférence de presse... Alors qu'avant, cela ressemblait plus à de la rumeur et à de la spéculation, depuis quelques semaines déjà, le départ du sélectionneur national Halilhodzic se précise de plus en plus malgré la participation des Verts à ce Mondial brésilien. En effet, subissant les agitations qui circulent autour de l'arrivée du technicien français Christian Gourcuff, le coach bosnien a très mal pris cette démarche du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et a décidé de prendre ses devants et se mettre en valeur. D'abord, il décide de gérer la sélection algérienne à sa manière, remaniement du staff technique et médical, en passant par des déclarations, le moins qu'on puisse dire fracassantes. Ainsi, cela apparaît plus qu'évident que le coach des Verts se dirige droit vers la porte de sortie et cela, même si la sélection nationale réussit à décrocher son billet pour le second tour de ce Mondial brésilien. Et la première victime des attaques de Vahid Halilhodzic est, bien évidemment, la presse algérienne dont-il en fait une affaire personnelle à chacune de ses sorties médiatiques avant, pendant et après les matchs de l'EN. A vrai dire, même si parfois certaines sources médiatiques dépassent un peu la ligne rouge en le critiquant à chaque fois pour sa gestion de l'équipe et ses choix, souvent ces critiques restent dans le cadre sportif sans pour autant toucher à la personne, mais cela ne semble pas trop plaire au coach Vahid qui sort à chaque fois ses griffes pour pointer du doigt les journalistes algériens, toutes catégories. Cela s'est encore répété avant-hier à l'occasion de la conférence de presse d'avant le match Algérie- Corée du Sud, lorsque Vahid Halilhodzic s'est donné le plaisir à narguer et allumer la presse algérienne en mettant de côté les sujets sportifs. N'acceptant pas vraiment les critiques qui lui ont été faites après le match contre la Belgique, lorsque tout le monde: presse, supporters et connaisseurs du ballon rond algérien, étaient unanimes au sujet de la modeste prestation des Verts contre les Diables rouges et surtout la stratégie adoptée par le coach Vahid. Il sort ses griffes face à tout vent Ce dernier a répondu à sa manière en déclarant avant-hier que «j'ai été très critiqué, mais je suis fier de ce que j'ai fait pour le football algérien et pour l'Equipe nationale. Nous avons concédé une défaite contre une grande équipe (la Belgique, Ndlr) mais on ne peut pas négliger ce qu'on a fait depuis trois ans. Le peuple algérien a besoin de joie et j'espère qu'on va la lui donner. Mais la presse algérienne ne cesse de me tomber dessus et je le dis clairement, ils écrivent que des bêtises et des mensonges. J'ai lu quelque part qu'il y a eu une bagarre entre Ghilas et Yebda, mais c'est totalement faux. Ces journalistes veulent à chaque fois trouver le moyen de rentrer dans l'équipe et avoir des informations, quitte à lancer des rumeurs». Interrogé sur sa stratégie prudente pour ne pas la qualifier de défensive adoptée contre la Belgique, Vahid répondra: «Je n'ai jamais demandé aux joueurs de reculer. Aller leur demander ce que je leur ai dit à la mi-temps quand on menait au score. J'ai toujours approuvé un jeu offensif et je leur disais que si on reculait, on allait encaisser des buts et c'est finalement arrivé. C'est dans la mentalité des joueurs algériens d'être prudents et j'essaie à chaque fois de les bousculer pour aller de l'avant. Donc je trouve absurde que des journalistes me collent l'étiquette du plan défensif, alors qu'on a couru contre la Belgique plus de 133 kilomètres.» Ainsi, sa relation avec les médias algériens reste tout le temps tendue face à la presse qui l'entoure depuis plusieurs mois et sa future succession qui se précise de plus en plus. Sachant que le coach national ne manque pas d'issues de sorties juste après ce Mondial (le Qatar, la Turquie où même la France), il semble préparer son départ de manière assez particulière en faisant le ménage autour de lui, à commencer par la presse algérienne. Ayant souvent eu ce comportement sur la défensive en repoussant les critiques, même après les défaites et les déceptions comme ce fut le cas lors de la CAN 2013 et face à la Belgique, Vahid Halilhodzic campe sur ses positions et semble plus que jamais prêt à affronter toutes les possibilités, à commencer par son limogeage. Enfin, interrogé sur sa relation avec Mohamed Raouraoua et surtout ses interventions pour gérer l'équipe et s'immiscer dans la tâche du coach, Vahid répondra que «personne sur cette terre ne peut me dicter ce que je dois faire, ni même en dehors du terrain. Le président a son avis et ses prorogatives et moi de même. J'ai toujours eu de bonnes relations avec le président Raouraoua et j'ai toujours su réagir à ces situations.» Ainsi, son caractère et son comportement nous indiquent tant sur son envie de plier bagage juste après le Mondial, puisqu'il a toujours refusé de prolonger son contrat. Il est clair que les jours de Vahid Halilhodzic en Algérie sont comptés, mais l'entourage des Verts s'interroge surtout sur la manière avec laquelle il devrait quitter ce navire. Affaire à suivre...