Le Nigeria s'est imposé face à la Bosnie-Herzégovine (1-0), qui est du même coup éliminée, dans un match du groupe F du Mondial, samedi dernier à Cuiaba. Avant ce match, si la première place du Groupe F est promise à l'Argentine, Bosnie-Herzégovine et Nigeria sont destinés à se disputer le second billet. Voilà qui situe l'enjeu de la rencontre entre deux équipes que peu de choses séparent. Peu de centimètres séparent également le coup franc de Peter Odemwingie de la lucarne d'Asmir Begovic et quelques autres privent Edin Dzeko d'un but pour hors-jeu (21'). En un rien de temps, les Bosniens passent près du bonheur sur une frappe écrasée d'Izet Hajrovic (21'), une autre puissante de Dzeko boxée par Vincent Enyeama (24'), et un contre mal négocié par Miralem Pjanic (25'). C'est beaucoup par rapport aux offensives africaines, mais un petit rien leur suffit pour faire la différence. Le débordement d'Emmanuel Emenike côté gauche est conclu par Odemwingie, bien placé en retrait (1:0, 29'). Après la pause, Enyeama a un peu plus l'occasion de briller, les Européens mettant beaucoup d'application dans leurs innombrables attaques. Mais la conclusion est un tantinet imprécise, un brin précipitée ou un zeste malchanceuse. Du coup, il manque un chouia aux Super Eagles pour doubler la mise sur des frappes puissantes d'Emenike (65') puis d'Ogenyi Onazi (81'). Les Nigérians ont un peu d'espoir de déloger l'Argentine du trône lors du dernier match, alors que les Bosniens, éliminés, ont beaucoup de regrets avant d'affronter l'Iran pour l'honneur.France-Nigeria en huitièmes? Pour la suite de la compétition, les Nigérians pourraient bien croiser la route de la France, pas encore qualifiée elle non plus, en huitièmes de finale le 30 juin à Brasilia. Les Bleus, supérieurs sur ce qu'ils ont montré, devront se méfier d'Emenike, joueur axial capable d'aller se promener sur un côté, sur le flanc droit de préférence, où il a fait des dégâts chez les Bosniens. C'est lui, qui, en costaud, s'est débarrassé de Saphic, un amateur de combat rapproché pourtant, pour délivrer un bijou de centre en retrait pour Odemwingie sur le seul but du match. Le joueur de Fenerbahçe a fait passer une sale soirée à Spahic et Sunjic, résistant à leurs charges et gardant suffisamment d'influx et de lucidité en fin de course pour placer des frappes puissantes du droit. Obi Mikel reste aussi toujours une plaque tournante du jeu, avec un sens aigu des ouvertures au millimètre. Le Nigeria possède aussi avec Babatunde un attaquant au volume de jeu intéressant, capable de prendre toute la largeur du terrain. Mais il est sorti blessé dans le dernier quart d'heure. Les hommes de Stephen Keshi ont mis au point un repli défensif assez intéressant, qui leur permet de défendre à six en cas de situation chaude, avec un Omuero précieux au pressing. Un dispositif qui leur a permis de tenir le siège organisé par les Bosniens.