La ministre de l'Education nationale les 21 et 22 juillet sont les dates fixées pour les Assises nationales du secteur de l'éducation. Au four et au moulin, pas de répit pour la ministre de l'Education nationale. Une fois les examens de fin d'année pliés, Mme Benghebrit s'attaque déjà à plusieurs autres chantiers. Les Assises nationales, les préparatifs pour la rentrée scolaire sont entamés, la réactivation de la Commission nationale du secteur de la recherche est engagée. Toutes ces actions visent un seul but: redorer le blason de l'Education nationale. Un tel projet ne se réalisera, selon la première responsable du secteur de l'éducation, qu'en redonnant toute sa place à la recherche scientifique qui représente la clé même de l'évaluation du système éducatif du pays. «On a organisé cette journée d'études en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour prendre part à des projets de recherche scientifique entrepris par des universitaires et professeurs liés au système éducatif du pays», a déclaré, hier, Mme Benghebrit, en marge d'une journée d'études consacrée aux résultats de recherches effectuées par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique organisée à Alger. Lors de cette rencontre, Mme Benghebrit a fait savoir que sur 101 projets de recherche réalisés par des universitaires, 92 ont été adoptés par le ministère de l'Education nationale. Ces projets de recherche, poursuit la ministre, ont abordé plusieurs aspects qui ont un impact direct avec l'évaluation du secteur. Elle a cité, à titre d'exemple, l'aspect de la formation, des projets liés à la question des programmes, des projets qui ont analysé le volet échec scolaire, mais aussi les élèves ayant des besoins particuliers. Mme Benghebrit, a tenu à souligner que cette journée «est la première en son genre dans l'histoire du secteur». Une démarche, selon la responsable qui démontre la bonne foi du gouvernement algérien pour asseoir une coordination intersectorielle entre l'Education nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour ce qui est du but de cette rencontre, Mme Benghebrit a souligné que c'est une occasion de «créer un dialogue entre les acteurs principaux du secteur». Les acteurs en question sont le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, les chercheurs et les inspecteurs présents, hier, lors de la rencontre. Un dialogue qui permet, explique encore la ministre d' «avoir une vision évaluative externe qui permettra de réaliser un saut qualitatif qu'on souhaite». Evoquant le sujet des résultats du baccalauréat, la ministre a clairement fait savoir qu'elle préfère se «préserver». «On est en plein dans les corrections et d'ici la fin du mois, on vous communiquera les résultats généraux du BEM et du baccalauréat», a-t-elle révélé. Abordant la question relative aux Assises nationales, Mme Benghebrit a annoncé que «les 21 et 22 juillet prochain, le ministère organisera une rencontre nationale qui finalisera le processus de consultation et de concertation qui a démarré l'année dernière». La ministre a précisé que les assises seront organisées sous forme d'ateliers de travail et chaque atelier communiquera «les résultats du processus de consultation qui a été fait au niveau de tout le système éducatif». Interrogé sur d'éventuelles nouvelles procédures qui seront prises à la rentrée scolaire prochaine, Mme Benghebrit a indiqué que c'est l'objectif de cette journée d'études. «Il y aura des mesures qui seront prises, et la première démarche sera la réactivation de la Commission nationale du secteur de recherche», a-t-elle fait savoir. La réactivation de celle-ci, juge la ministre, «permettra l'amélioration de la qualité des organismes éducatifs». Ainsi, la ministre est à cheval pour remettre de l'ordre dans le secteur le plus sensible dont elle a hérité.