Parent pauvre de l'éducation nationale, la recherche aura désormais sa place dans le secteur. Les chercheurs prêteront main forte aux pédagogues et autres acteurs du département de l'Education nationale et seront associés dans la refonte pédagogique. C'est du moins la première mesure que Nouria Benghebrit s'est empressée de lancer sur le terrain. Chose somme toute normale et prévisible de la part d'une diplômée en sociologie de l'éducation qui s'est consacrée aux travaux de recherche dans le domaine. Paradoxalement, ce ne sont pas les travaux de recherche qui font défaut dans le secteur, mais beaucoup plus la valorisation et la prise en compte de leurs résultats par le département concerné. Pédagogues et chercheurs n'ont, à ce jour, pas eu l'occasion de travailler ensemble pour atteindre le même objectif. Mais ce ne sera plus le cas, avec la ministre de l'Education qui compte mettre la recherche au service de l'amélioration du système éducatif. Pour ce faire, un premier pas a été franchi, hier, par la tenue d'une journée d'étude sur les résultats des projets de recherche en éducation au lycée des mathématiques de Kouba. "Cette première rencontre du genre démontre les efforts consentis par le gouvernement pour la coordination sectorielle. Aujourd'hui, c'est entre les deux départements l'Education nationale et l'Enseignement supérieur, ce qui veut dire qu'à l'avenir il faudrait encourager cette coordination pour garantir la fiabilité des résultats de la recherche." Selon la ministre, la recherche peut contribuer à l'amélioration du secteur. "Initier un dialogue entre l'évaluation externe faite par les universitaires et les cadres du secteur pour améliorer la situation du secteur car sans cette vision ou évaluation externe, nous ne pourrons pas effectuer le saut qualitatif que nous visons." Il faut savoir que les recherches effectuées par les universités traitent de la formation, des programmes et de la déperdition scolaire. Sur 101 projets proposés, 92 ont été validés. Et pour mieux structurer l'implication des chercheurs dans son département, Nouria Benghebrit a annoncé la réactivation de la commission nationale permanente de la recherche, la création de l'observatoire national de la recherche, l'actualisation du conseil national des programmes et du conseil national de l'éducation et de la formation. L'initiative de Benghebrit n'a évidemment pas laissé indifférent le DG de la recherche scientifique. Selon le professeur Aourague, "la recherche est le pilier du développement du pays et il faut faire en sorte que les résultats soient valorisés. La coordination entre les deux secteurs aboutira assurément à l'amélioration de l'éducation". Nom Adresse email