Plus de 564 établissements ont été endommagés par le dernier séisme dans les wilayas d'Alger, de Boumerdès, de Bouira, de Blida, de Tizi Ouzou, de Médéa et de Tipasa. Plusieurs wilayas sont touchées par le dernier séisme sans que cela empêche le ministre de l'Education nationale de reporter les examens uniquement au niveau des wilayas d'Alger et de Boumerdès. Une décision qui soulève l'ire des parents d'élèves des autres régions touchées par la catastrophe naturelle. Après la décision du report des épreuves du baccalauréat au niveau des wilayas d'Alger et de Boumerdès seulement, prise par le Conseil de gouvernement, l'inspection de l'académie de la wilaya d'Alger vient de prendre à son tour une autre décision en informant les directeurs des CEM et l'ensemble des travailleurs du secteur de l'éducation de la wilaya ainsi que les parents d'élèves que l'examen du Brevet d'enseignement fondamental (BEF) est reporté au mois de septembre prochain. Un report qui fait suite aux décisions du Conseil des ministres de jeudi 29 mai. Les dégâts occasionnés par le séisme de mercredi 21 mai dernier dans les établissements scolaires concernant 26 communes pour la seule wilaya d'Alger. A la lumière des données disponibles et après que les conditions matérielles et humaines eurent été réunies en coordination avec le ministère de l'Education nationale, les dates des examens reportés dans les wilayas sinistrées seront fixées à partir du 25 août prochain, date à laquelle les travailleurs du secteur devront rejoindre leur poste, selon une source de l'académie. La décision du Conseil des ministres de reporter les examens du baccalauréat au mois de septembre pour les wilayas d'Alger et de Boumerdès en raison des dégâts engendrés par le séisme ne semble pas faire l'unanimité chez tous les parents d'élèves des zones sinistrées ni du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation. Ce dernier, dans un communiqué, dénonce une telle décision qui «est le moins que l'on puisse dire, irresponsable, irréfléchie et prise dans un état d'esprit qui provoque un véritable séisme au sein des lycéens algériens». Du fait que le bac est un examen national, le Satef rappelle que «tous les élèves doivent avoir la même chance et doivent être traités de la même manière». En plus le Satef n'a pas manqué de faire le parallèle avec le «printemps noir» où tous les candidats au baccalauréat ont eu la même chance quand la tutelle avait opté pour deux sessions. De ce fait, le Satef, qui soutient la position des parents d'élèves et des élèves eux-mêmes, invite le gouvernement à revenir sur sa décision en suggérant une seconde session à l'échelle nationale. D'ailleurs, ce syndicat dans son communiqué signé par le secrétaire général, Arab Azzin, invite les fédérations des parents d'élèves, les associations des lycéens à une réunion de travail qui aura lieu demain à 13 h à son siège de Tizi Ouzou. De leurs côtés, les associations de parents d'élèves prônent carrément le boycott des épreuves dans le cas où la décision du Conseil de gouvernement serait maintenue et ce, à moins de quatre jours des examens. En effet dans un appel téléphonique l'ex-président de l'association des parents d'élèves du technicum de Lakhdaria, M.Abderrahman Saoudi, tout en compatissant au malheur des populations, s'indigne de la décision de reporter les examens uniquement pour les wilayas d'Alger et de Boumerdès en déclarant: «La wilaya de Bouira ainsi que celle de Blida sont autant touchées que les deux autres wilayas alors pourquoi cette politique de deux poids deux mesures?»