Après le premier but russe, les 3000 supporters algériens se sont levés comme un seul homme. Le douzième homme a joué parfaitement son rôle en enflammant les tribunes dans un total fair-play. Cette rencontre a été une vraie communion entre les joueurs et leur galerie... En plus des joueurs, les héros de ce match ont été les supporters! Ledouzième homme a poussé les Verts jusqu'au bout. Ils ne se sont pas tu une minute. Tout a commencé avec la communion entre joueurs et supporters au moment de l'intonation de l'hymne national, Kassaman. Comme un seul homme, ils l'ont chanté ensemble, en choeur. C'était le summum de l'émotion! Ça donnait la chair de poule. Ce qui laissait présager une belle soirée dans les gradins... Et ce fut effectivement le cas, avec une galerie qui n'a pas douter une seule fois durant toute la rencontre. Même après le premier but russe, les 3000 supporteurs algériens se sont levés comme un seul homme pour applaudir les camarades du héros Slimani, tout en scandant le traditionnel «1, 2,3 viva l'Algérie!». Dans un total fair-play, ils ont créé de belles images dans les gradins. Les «Inchallah ya Rabi, Inchallah ya Rabi, l'Algérie qualifiée» ou encore la fameuse «les Algériens, les Algériens!», était lancée par ces supporters en furie. Tout comme les «Eho, ého, narabhou Russia, ou ndjawzou Ramdhane labess». Durant les 94 minutes, ils n'ont cessé d'encourager leur team. A la mi-temps, tout le monde s'est levé pour une standing-ovation aux joueurs qui regagnaient les vestiaires et cela malgré le fait que le score était en faveur des Russes. Après l'égalisation de Slimani, c'était la folie. Tout le monde se congratulait. Chacun prenait son voisin de stade dans les bras, même si la majorité ne se connaissait pas! Ensuite, personne ne tenait en place. C'est debout que les supporters algériens ont terminé le reste de la rencontre! Aucun fan algérien, à quelque exception près, ne voulait s'asseoir à cause du stress. Les rares personnes assises l'ont fait car, à cause de la pression, elles ne pouvaient plus voir le reste de la rencontre. Au coup de sifflet final, c'est la délivrance! Un cri assourdissant se fait entendre. La rencontre s'achève comme elle a commencé, avec une communion entre les joueurs et les supporters! Les joueurs de la sélection nationale n'ont pas oublié leurs fidèles supporters et sont allés directement vers eux pour fêter cette qualification historique aux 8es de finale. On pouvait voir une communion exceptionnelle entre les supporters et les joueurs qui a stupéfait les Brésiliens, présents eux aussi, dans les gradins de cette enceinte de Curitiba. Essaïd Belkalem a, par exemple, pris sur ses épaules le Messi algérien, Djabou avant de se diriger vers la galerie verte pour fêter avec elle cet exploit. De même, avec le très discret Mandi qui était le dernier à rentrer aux vestiaires, profitant au maximum de ce moment privilégié avec les supporters. Il y avait une joie indescriptible dans les tribunes et tout le monde brandissait fièrement son drapeau pour exprimer sa fierté, suite à cet exploit historique. A la sortie du stade, c'était encore plus insensé! Fous de joie, les fans scandaient «Mazal, mazal... mazal l'Allemagne», comme pour prévenir nos amis allemands qu'on va leur refaire le coup de 1982, lorsque les Belloumi, Madjer, Cerbah et Assad les avaient admirablement battus sur le score de 2 à 1. La fête pouvait ainsi commencer jusqu'à l'aube. Les Brésiliens se sont joints à la «fiesta». Les supporters du club local de l'Atlético Paranaense ont improvisé un concert à la sortie du stade à la gloire des Verts. Les Algériens montraient aux Brésiliens comment on danse chez nous et vice versa. D'autres chantaient en choeur les «1, 2, 3, viva l'Algérie!» ou les «Tahia el Djazaïr», qui sont devenus des classiques au pays de la samba... Alors qu'une autre partie s'est retrouvée pour chanter ensemble les hymnes nationaux, algérien et brésilien, sous la direction de trompettistes des deux nations, tout cela dans une convivialité totale! Comme les joueurs, ils ont été magnifiques nos supporters...