L'ONU révoque le renvoi forcé de 74 Erythréens Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a dénoncé hier le renvoi forcé, et donc illégal, par les autorités soudanaises de 74 Erythréens, ont rapporté des sources proches. «Le HCR est profondément préoccupé par les récents renvois forcés, ou refoulement, d'Erythréens et de réfugiés érythréens par le Soudan», a déclaré une porte-parole de l'agence onusienne, Melissa Fleming, lors d'un point presse à Genève. Le 30 juin, déjà 74 demandeurs d'asile érythréens ont été expulsés par le Soudan, selon le HCR, qui indique avoir été prévenu par les autorités migratoires soudanaises. «Leur vie et leurs libertés sont en danger» dans leur pays, a averti Mme Fleming. Ces demandeurs d'asile ont été renvoyés de force en Erythrée après avoir été accusés par les autorités soudanaises d'être entrés illégalement au Soudan, a-t-elle expliqué. Selon le HCR, un tel renvoi forcé est en violation du droit international. Selon l'ONU, près de 4000 Erythréens, sur une population d'environ 5 millions d'habitants, fuient chaque mois leur pays, dont la superficie avoisine celle de la Grande-Bretagne, pour échapper à la répression brutale du pouvoir et au travail forcé, non rémunéré et à durée illimitée. Selon le HCR, le Soudan accueille actuellement plus de 160.000 réfugiés et demandeurs d'asiles, venus majoritairement d'Erythrée, Ethiopie, République démocratique du Congo, Tchad et Soudan du Sud.