Aucun incident n'a été signalé. La manifestation s'est terminée dans le calme. Ils ne sont pas de confession musulmane. Ils se revendiquent en tant que non-jeûneurs, ils s'insurgent contre la fermeture obligatoire des cafés et restaurants durant la période du mois sacré. Pour eux, ces lieux doivent être maintenus ouverts pour que les non-jeûneurs puissent en jouir à leur guise et profitables pour les jeûneurs afin de mieux mesurer la capacité à résister à toute envie. Hier, ils étaient une cinquantaine de personnes à se rassembler devant la station balnéaire d'Aokas. Sur place, ils ont consommé du jus et de l'eau. Une manière de défier l'ordre établi. Cette action intervient deux jours après celle initiée jeudi dernier sur la place de l'Olivier à Tizi Ouzou. Les militants politiques exigent le respect de la liberté de culte et de conscience et font la chasse aux non-jeûneurs, a-t-on constaté sur place. «Halte aux imams salafistes, pour la liberté de conscience, pour l'ouverture des restaurants, cafeterias et bars durant le Ramadhan», tels étaient les principaux mots d'ordre assignés à la manifestation du jour. Une manifestation qui a réuni un conglomérat de militants venus de différentes régions de la wilaya et même de Tizi Ouzou. Une cinquantaine de militants politiques et du mouvement associatif, des artistes et des anonymes «Non à la loi islamique en Kabylie. Une orientation confirmée par la présence du président du conseil national du MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie) M. Mouloud Mebarki. Les participants ont sillonné les artères de la ville dans une marche improvisée de la poste où ils ont déjeuné vers la RN09 passant par le commissariat de la ville. Aucun incident n'a été signalé. La manifestation s'est terminée dans le calme.