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L'Irak à la croisée des chemins
A DEUX SEMAINES DU TRANSFERT DE SOUVERAINETE
Publié dans L'Expression le 16 - 06 - 2004

Dégradation des conditions sécuritaires, réveil des antagonismes ethniques, le pays s'enfonce un peu plus dans l'inconnu.
Dans quinze jours, l'autorité provisoire de la coalition, CPA, qui transférera la souveraineté au gouvernement intérimaire irakien aura cessé d'exister en cédant ses prérogatives au nouveau pouvoir en Irak. Toutefois, cette passation de pouvoir se fait dans des conditions sécuritaires très dégradées alors que l'on assiste, dans de nombreuses villes irakiennes, à un réveil des antagonismes ethniques mis en sourdine face à l'ennemi commun : les forces d'occupation américaine et britannique. Pour le nouveau gouvernement provisoire, se posera en outre, à terme, la gestion du cas du président irakien déchu, Saddam Hussein, que la coalition doit livrer, selon M.Allaoui, avant le 30 juin aux autorités intérimaires irakiennes. Or, des voix s'élèvent déjà pour contester le transfert de l'ancien président irakien à un gouvernement «illégal». Dixit les avocats de Saddam Hussein. Autant dire, que le baptême du feu pour les responsables désignés irakiens - le président du gouvernement provisoire, Ghazi Ajil Al-Yaouar, et son Premier ministre, Iyad Allaoui en tête - ne sera pas exempt d'embûches, qui devront faire face à nombre d'impondérables dont il n'est pas certains qu'ils auront les moyens de les dépasser. Avant même que de prendre le pouvoir, de manière effective, les autorités intérimaires irakiennes veulent marquer leur territoire en contestant notamment le concept «d'immunité» pour les employés civils des forces étrangères, en fait surtout américains, dont un grand nombre est engagé par les compagnies américaines qui se sont installées en Irak dans le sillage de l'armée américaine d'occupation. Cette montée au créneau des responsables irakiens fait suite, selon le Washington Post de lundi, «aux pressions des Etats-Unis qui réclament l'immunité pour les milliers de civils américains en Irak». Immunité qui donnerait aux Américains un statut hors classe, au-dessus des lois du pays d'accueil. Déjà que le nouveau pouvoir n'aura aucune autorité sur les forces militaires américaines, il lui est aussi demandé de ne pas s'occuper des étrangers, tous VIP (?) ou supercitoyens? En fait, le problème pour les nouvelles autorités irakiennes est que, pour une période plus ou moins longue, elles auront besoin de l'aide extérieure, comme ne le cache d'ailleurs pas le président intérimaire, Ghazi Ajil Al-Yaouar qui déclare: «Pour assurer la sécurité de notre pays, nous avons besoin de la contribution des pays arabes et étrangers à la force multinationale, mais pas de celle de nos voisins» (entendre les pays frontaliers avec l'Irak), indiquant par ailleurs: «Sans la sécurité, il est impossible d'avoir la démocratie, de tenir des élections et de reconstruire le pays. C'est pourquoi la priorité du nouvel exécutif irakien est d'assurer la sécurité et ceux qui commettent des attentats, veulent en fait prolonger la présence étrangère». Outre ces problèmes récurrents de rétablissement de la sécurité, de mise en oeuvre de la reconstruction du pays, qui sont loin d'être une sinécure, le gouvernement intérimaire veut aussi «récupérer» l'encombrant Saddam Hussein qu'il tient absolument à juger. D'ailleurs à quelques jours du transfert de souveraineté, les dirigeants intérimaires irakiens multiplient les déclarations, se disant «prêts à détenir» Saddam Hussein et les 41 dignitaires de l'ancien régime actuellement détenus par la coalition. Où? Comment? Le président du tribunal spécial irakien, TSI, spécialement créé par la coalition pour juger Saddam Hussein et ses «acolytes», dixit le président du TSI, Salem Chalabi, qui affirme: «Tout sera prêt très bientôt». Ce qui laisse quelque peu sceptiques les observateurs, d'autant plus, qu'aucun magistrat du TSI n'a encore été nommé et seuls les magistrats sont habilités à délivrer des mandats d'arrêt au nom de Saddam Hussein et de ses compagnons incarcérés, dont Tarek Aziz, Taha Mohiedine Maarouf, Taha Yassine Ramadan parmi les plus connus. Or, dans une déclaration à Al-Jazira, le Premier ministre Iyad Allaoui, affirme que «le transfert de Saddam Hussein et des autres (anciens responsables détenus) se fera ces deux prochaines semaines et leur procès s'ouvrira le plus tôt possible». Une gageure en vérité d'autant plus que les avocats du président irakien déchu et des ONG humanitaires contestent son jugement par un gouvernement, selon eux, illégal. Ainsi, l'avocat jordanien de Saddam Hussein, Mohamed Al-Rachdane affirme: «Le Premier ministre Iyad Allaoui n'est pas qualifié pour se charger de cette affaire car il est le produit de l'agression (américaine) illégale contre l'Irak (...) et son gouvernement est considéré comme illégal». En fait, l'intention même du ministre intérimaire irakien de la justice, Malek Dohane Al-Hassan, de rétablir la peine de mort, abolie en Irak sous le régime baassiste, risque de disqualifier l'exécutif intérimaire irakien vis-à-vis de la communauté internationale, de la coalition, de l'ONU et de l'Union européenne toutes opposées à la peine de mort. Pour la porte-parole de la Croix-Rouge internationale (CCIR) en Irak, Nada Doumani, la coalition demeure responsable du sort du président déchu, car, selon elle, «le garder après cette date (transfert de pouvoir le 30 juin) est en contravention avec le droit international humanitaire si aucune charge n'a été retenue contre lui». Bénéficiant du statut de prisonnier de guerre, l'ex-président irakien, dont personne ne connaît le lieu de détention, n'a fait jusqu'ici l'objet d'aucune inculpation, ce qui rend difficile pour le TSI de finaliser le dossier de Saddam Hussein dans les quinze jours à venir.

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