Les travailleurs de la Caisse nationale du logement (CNL) ont entamé, hier, une grève de deux jours à l'échelle nationale. Selon Brahim Bendjedid, responsable de l'organique du syndicat des travailleurs, «le licenciement abusif d'un travailleur de la CNL à Mila est la goutte qui a fait déborder le vase. Il a été licencié sous le prétexte qu'il retardait un projet de logements programmé par la présidence» avant d'indiquer que : «Ce n'est pas le premier cas. Les travailleurs de la CNL se sentent menacés et refusent désormais l'arbitraire. Nous sommes devenus la cible de tant de dépassements. Celui qui dit non, fait l'objet de représailles.» Il s'explique : «D'ordinaire, quand il y a une faute d'un employé, des procédures sont à respecter, comme l'envoi de questionnaires, les avertissements ou la commission de discipline.» M. Bendjedid explique au passage que «les travailleurs de la CNL attendent depuis un an et demi la concrétisation de leur plateforme de revendications». «Nous sommes parvenus à des accords avec la direction, il y a de cela un an et demi. Mais il y a eu une volte-face puisque, depuis ces derniers mois, nous constatons une fuite en avant.» Le syndicaliste affirme que «les travailleurs restent les otages des contrats CDD, alors qu'ils ont un droit d'accès au contrat CDI.» «On nous dit, à chaque fois, que la CNL est provisoire. Donc, pour eux, les contrats ne peuvent pas basculer en CDI. Or, il faut savoir que cela fait plus de trois ans que nous sommes des permanents», souligne M. Bendjedid.