Les civils premières victimes de la barbarie israélienne Dix-sept Palestiniens ont péri mardi soir dans une vaste offensive aérienne israélienne contre la bande de Ghaza, faisant craindre une agression généralisée d'Israël qui se dit prêt à une attaque terrestre. Faut-il s'étonner de la réaction des Etats-Unis qui condamnaient mardi soir les tirs de roquettes du Hamas, ne disant mot sur les crimes d'Israël? Non, il n'y a pas de quoi s'étonner en effet, alors que ladite «communauté internationale» nous a habitués à des réactions difficiles à comprendre qui condamnent les victimes (hier, une Ghazaouie et ses deux enfants en bas âge ont été tués lors de raids israéliens) et protègent, si elles ne l'encensent pas, le bourreau. Cette dite «communauté internationale» de même que l'ONU d'ailleurs, n'ont moufté mot lorsque Israël procéda à l'arrestation de centaines de Palestiniens en Cisjordanie occupée, après la disparition de trois Israéliens. On peut de fait, estimer que l'agression de mardi dernier contre la bande de Ghaza entre de plain-pied de cette affaire des Israéliens disparus et retrouvés morts quelques jours plus tard. Un comportement indigne d'un Etat qui a fait de la punition collective des Palestiniens une norme. C'est encore Israël qui instaura l'assassinat ciblé de dirigeants palestiniens, prenant le silence et la veulerie de ladite «communauté internationale» pour une approbation, sinon un blanc-seing. Silence coupable C'est le cas de le penser face aux tergiversations de cette communauté dite «internationale» qui n'est en réalité qu'un quarteron d'Etats qui imposent leurs critères et lecture des événements au reste du monde, mais semblent impuissants à faire se conformer l'Etat hébreu au droit et aux lois internationaux. La tragédie palestinienne, si elle ne laisse pas insensible dans le monde - heureusement il y a encore des peuples qui savent d'où vient le mal, incarné dans le cas palestinien par Israël - n'en montre pas moins, chaque jour, combien les lois internationales ont été perverties quand on en arrive à des appels insolites, comme celui d'un secrétaire général de l'ONU, il y a quelques années, qui adjura Israël «à répondre à la demande de Bush de retirer ses troupes des territoires palestiniens» à Ghaza. Hier, c'est 40.000 réservistes qu'Israël a rappelé faisant fi du droit international, surtout conforté par le silence coupable de ladite «communauté internationale». Cette pusillanimité de ladite «communauté internationale», loin de dissuader les Israéliens dans leur entreprise barbare et criminelle, les encourage, bien au contraire, à y persister, car certains de leur impunité. Hier, face au bourreau des Palestiniens, Ariel Sharon, aujourd'hui, devant le criminel Benjamin Netanyahu, ce que le monde compte de «puissants», desquels il était attendu qu'ils condamnent les crimes d'Israël en Palestine occupée, baissent la tête et affectent de ne rien voir. Pour les mêmes motifs (occupation du Koweït), Saddam Hussein a dû payer le prix fort: la destruction de l'Irak avec en outre, l'avènement du terrorisme jihadiste. L'actuel secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, va-t-il, à l'instar de Kofi Annan (qui «implora» Sharon, disant qu'au vu de - «la situation (...) tragique (des Palestiniens) le monde entier, y compris ses amis et alliés, demande à Ariel Sharon qu'il retire ses troupes des territoires palestiniens» -) à son tour «supplier» Netanyahu de ne pas commettre le crime d'une agression terrestre contre Ghaza? Ce sont là les rapports pervers, qui se sont établis entre un monde, y compris l'ONU, qui se soumet au diktat d'un pays qui se croit tout permis, car les Etats-Unis, en particulier, lui ont assuré l'impunité quand il fit de l'assassinat ciblé des Palestiniens une règle. L'onu discréditée Cette impunité de l'Etat hébreu, a fait que ce dernier s'estime exempté du respect des lois communes internationales qui ne s'appliqueraient pas à lui. Ainsi, cet Etat, Israël, créé de toutes pièces par les Nations unies au prix du dépècement de la Palestine historique, impose aujourd'hui, dans l'impunité totale, sa volonté au monde entier sans qu'il y ait un Etat, une nation pour dire basta. Israël a dépassé toutes les limites de l'acceptable, mais il se trouve encore des dirigeants du monde, qui au lieu de condamner ses crimes de guerre et ses crimes contre l'humanité, le protègent comme le supplient à «la retenue». L'ONU, qui s'est déjà gravement discréditée dans de nombreuses affaires, de laquelle on attendait qu'elle intime à Israël de se conformer aux lois et au droit internationaux, ne trouve pas mieux que d'oublier ses prérogatives, dès lors qu'il est question de l'Etat hébreu. Oui, certes! Mais Israël est défendu par les grandes puissances internationales, qui, depuis des décennies, justifient ses forfaits contre les Palestiniens singulièrement et les pays arabes en général. Mais la Palestine? Qui défendra la Palestine et son droit à l'existence? Ce ne sont certes pas les pays arabes et encore moins la Ligue arabe. Celle-ci demandait mardi soir la réunion d'urgence du Conseil de sécurité, quoique sachant que toute résolution contre Israël sera bloquée par les Etats-Unis. Peut-être bien, est-ce le fait qu'il n'y aura aucune suite au Conseil de sécurité, qui motiva la demande de la Ligue arabe? Aussi qui arrêtera Israël qui a repris les massacres des Palestiniens? Quel recours reste-t-il aux Palestiniens pour faire valoir leurs droits? Et l'ONU, à quoi sert-elle? Qui au bout de 67 ans n'arrive toujours pas à trouver une issue à ce dossier?