Les deux clubs constantinois vivent des situations différentes. A quelques heures seulement de la tenue de l'AG élective du CSC, Khettabi Ali est revenu à de meilleurs sentiments en se portant candidat à la présidence du club. Cela, bien sûr, s'est concrétisé après qu'il fut convaincu de rempiler, lui qui était réticent, quant à la poursuite de la délicate mission. Suite à des informations émanant de la maison des Vert et Noir, Khettabi n'a décidé de postuler à la présidence qu'à la suite de négociations très poussées avec des personnes influentes et autres sages du CSC, qui lui ont donné assurances et aides de tous genres pour mener à bien et à bon port le bateau chavirant du vieux club de l'Est. Ainsi, le conclave s'est déroulé dans une sérénité et une transparence totales, la commission des candidatures a, d'emblée, annoncé Khettabi comme seul candidat. Ce dernier sera élu à l'unanimité par les 121 membres présents, lors de ladite AG, tandis que l'ex-général Betchine a été choisi comme président d'honneur, alors que les membres qui formeront le bureau dirigeant sont respectivement: Hamana, Gueraïchi, Yaâssi, Ghoualmi et Belmerkhi. Dans son allocution, le réélu Khettabi, en remerciant les membres pour la confiance qu'ils ont placée de nouveau en lui, a exhorté tous les clubistes à mettre la main à la pâte pour le bien du CSC, avant de dire : «il ne faut pas brûler les étapes, il faut aller en progressant, au moins pour les deux premières saisons et jouer le maintien, ensuite construire une grande équipe digne de la capitale de l'Est, qui jouera les titres au sein de l'élite nationale.», Le boss clubiste cède la parole à Betchine et autres figures emblématiques du doyen des clubs. Par contre, l'autre équipe constantinoise, le MOC, continue à manger son pain noir, surtout après ce qui s'est passé lors de l'AG élective, situation qui illustre vraiment le marasme et la guéguerre ayant ébranlé la maison mociste. Pourtant, les présents pensaient que cette fois-ci, les travaux de l'assemblée allaient se dérouler normalement, du fait que tous les ingrédients étaient réunis, mais c'était compter sans l'irruption et l'ire des pro-ex-président Demigha, qui ont causé le désordre, suivi du chamboulement du déroulement du conclave, contestant en force la décision de la commission chargée de la préparation de l'AG, celle du rejet de la candidature de leur protégé; pourtant, la commission a argumenté sa décision par au moins deux raisons, celle concernant le refus de la signature de la mention «promesse» du postulant Demigha et celle du non-respect des délais pour le dépôt de son dossier dans les délais. Pressés par les opposants à Démigha d'une part et ses pro d'autre part, les membres de la commission ont essayé tant bien que mal de ramener l'ordre, mais peine perdue, chose qui a fait intervenir les forces de l'ordre pour la énième fois. En somme, le conclave s'est terminé en queue de poisson, avec la dissolution de la commission des candidatures dont les membres vont remettre un rapport aux autorités sportives et locales de la wilaya de Constantine pour qu'elles trouvent une solution à cette crise qui ne cesse de prendre de l'ampleur, mais il reste que l'été sera, à n'en pas douter, très chaud pour les Blanc et Bleu.