Il est attendu que la phase initiale du dialogue intermalien débute le 16 juillet à Alger, en présence du gouvernement malien et des mouvements armés du Nord-Mali. Toutes les chances plus une, celle d'Alger, sont désormais réunies pour réussir le dialogue intermalien inclusif, dont les assises auront lieu dans la capitale algérienne, le 16 juillet prochain. L'annonce de ces dernières intervient alors que M.Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne, vient d'achever son périple dans trois pays africains (Mali, Burkina Faso, Ghana). Il a alors représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la 45e session ordinaire du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). A l'issue de ce voyage le dialogue inclusif intermalien annoncé se présente sous les meilleurs auspices. En effet, la phase initiale de ce dialogue est fortement soutenue et appuyée par les chefs d'Etat et de gouvernement de la Cedeao. La vision de l'Algérie, quant au règlement politique et pacifique du conflit, ayant été largement partagée par l'influente organisation continentale et les partenaires internationaux, impliqués dans les efforts de résolution de la crise malienne. Lamamra avait d'ailleurs souligné le «fort» appui du président malien, Ibrahim Boubacar Keita, qui a exprimé son «assurance» et sa «conviction» en l'Algérie et notamment en son président Abdelaziz Bouteflika, à travers sa compétence et son expérience, pour résoudre la crise malienne. Le président en exercice de la Cedeao, John Dramani Mahama, avait pour sa part salué le rôle de l'Algérie dans le processus de paix et de résolution de la crise au Mali. Le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouedraogo avait, quant à lui, indiqué que l'Algérie était «fortement impliquée» dans la recherche d'une solution «durable» à la situation prévalant au nord du Mali. Il avait ajouté que l'Algérie avait «beaucoup» d'expérience dans le domaine de la paix et de la sécurité, soulignant la «bonne volonté» algérienne, exprimée et démontrée maintes fois, d'être un «facteur de paix et de stabilité» dans la région. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait à son tour soutenu que la phase initiale du dialogue inter-malien entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord était la «seule voie existant aujourd'hui pour avancer», soulignant qu'elle constituait une «fenêtre d'opportunités» pour la résolution de la crise malienne. Il avait ajouté qu'il y avait un «large consensus» qui se dessine auprès des partenaires du Mali, notamment la Cedeao, l'ONU et l'Union africaine pour conforter «l'avancée» enregistrée en Algérie. «S'agissant de la démarche proposée par l'Algérie, je pense qu'il est grand temps que chaque acteur saisisse cette occasion pour arriver à un accord nous permettant de tourner cette page triste de notre histoire», avait-t-il souligné, confirmant la venue d'une délégation du gouvernement malien à la rencontre d'Alger. Ramtane Lamamra n'a pas manqué d'affirmer que l'Algérie avait conduit des efforts «soutenus, persévérants et méritoires» en vue du lancement du dialogue inter-malien inclusif. Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) avaient signé, en juin dernier, une plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le «plein respect» de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) avaient, de leur côté, signé la Déclaration d'Alger à travers laquelle ils ont affirmé leur volonté d'oeuvrer à la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif».