Une rencontre croisée entre le saxophoniste, Jean-Marc Padovani et le troubadour de la musique tindi, Athmane Bali... «Je fais partie de ceux qui pensent que le jazz est principalement caractérisé par son ouverture vers d'autres formes musicales. Le jazz est une musique vivante, parce qu'indéfectiblement attachée au présent: une musique ouverte parce qu'aux aguets ; une musique diverse parce qu'inlassablement réinventée par ses interprètes. Comment dès lors, s'étonner que le jazz résonne de toutes les musiques de son temps et de toutes les cultures?», explique ce saxophoniste et compositeur inventif. Jean-Marc Padovani est son nom, sa principale qualité est en effet d'aller à la rencontre d'autres formes musicales notamment, traditionnelles. Son quartette Chants du monde a été une de ces expériences abouties qu'il partagera avec le public algérois, il y a deux ans. «Un creuset où les timbres de la cabrette ou du zarb côtoient sans aucun problème les vibraphones, saxophones et autres instruments classiques». Jean-Marc Padovani récidive aujourd'hui en «fusionnant» avec un nouveau style de musique, le tindi que conduit notre Sudiste préféré, Athmane Bali et son inconditionnel luth. A la recherche de l'inspiration permanente, Padovani trouvera là, matière à donner libre cours à une musique qui ne demande qu'à partager et faire vibrer son «âme». Après le duo inopiné Bali-Mario Stanchev au Festival musique plurielle ayant récemment, élu domicile à Constantine (du 26 au 30 avril, Jazzaïr 2004), Bali ne cesse ainsi de multiplier les découvertes. On se rappelle de son excellent mariage des genres avec un autre musicien, indien de son état, Steeve Shihan. Bali confirme ici tout son élan altruiste, humaniste et artistique, toujours à la quête des musiques croisées, celles qui donnent de bons fruits à consommer sans modération. Après des jours de concertation et de travail partagé assidûment en atelier musical, il nous sera ainsi délivré le 21 juin prochain à l'occasion de la Fête de la musique la consécration de leurs «noces» musicales. Un moment assurément fort en émotion et en couleurs mélodiques, auquel vous êtes conviés afin de donner la pleine mesure à cet événement. Un événement qui se veut abolitionniste des frontières, entre le Nord et le Sud, rassembleur, convivial dans un esprit éveillé pour l'amour de la musique. A ne pas rater donc, à partir de 18 heures à l'Agora de l'Office Riadh El-Feth.