L'élimination de Nabil Sahraoui relance de nouveau le débat sur le sort réservé à son « maître » Hassan Hattab, fondateur en 1998 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) Donné pour mort à plusieurs reprises, Hattab sera quelques jours plus tard «ressuscité» à travers un communiqué de cette organisation terroriste qui fait état de son éviction de la direction du Gspc. Un fait inédit dans les annales des organisations terroristes en Algérie qui, rappelons-le, n'ont pas l'habitude d'accorder des circonstances atténuantes à leurs éléments quand ces derniers sont passibles de la «punition suprême» à savoir, la liquidation pure et simple. Rappelons que Nabil Sahraoui avait succédé à Hassan Hattab dans des conditions obscures durant l'été 2003. Un nouvel épisode sanglant dans les actions terroristes s'ouvre, prenant pour principale cible les forces de sécurité. Les assassinats ont ciblé les forces de l'ordre, notamment dans la région de Kabylie, où des dizaines de militaires et de policiers ont été froidement assassinés dans des opérations spectaculaires. D'ailleurs, l'élimination de Nabil Sahraoui et de ses trois adjoints, intervient près de trois semaines après une embuscade meurtrière qui a coûté la vie le 2 juin dernier à douze membres des forces de sécurité dans cette région, connue pour être un lieu de retranchement pour les groupes terroristes du Gspc, en raison de sa situation stratégique et son relief propice aux embuscades. Des opérations d'une rare sauvagerie dont seuls sont capables des éléments aguerris ayant fait les camps d'entraînement d'Afghanistan et de Tchétchénie. La «particularité» de Nabil Sahraoui est d'avoir été «le premier terroriste algérien à avoir recruté au sein de sa phalange, 15 islamistes libyens et tunisiens qui revenaient des camps d'entraînement d'Al-Qaîda à Kandahar», indiquent des sources sécuritaires. La mise hors d'état de nuire de ce dangereux terroriste ouvre la voie à toutes les supputations quant à sa succession.