Les adeptes du «qui tue qui?» sont-ils de retour sur scène? Rien n'est moins sûr, du moment qu'une rencontre-débat autour du dernier livre Françalgérie, crimes et mensonges d'Etat corédigé par Jean-Baptiste Rivoire, reporter à Canal Plus et un journaliste algérien, Lounis Aggoun aux éditions La Fayette à Paris, est prévue, lundi 28 juin, à l'Assemblée nationale française. La séance dont est l'initiateur, le député vert, Noël Mamère - suspendu pour un mois de son poste de maire par le ministre de l'Intérieur français pour avoir transgressé la loi en organisant, dans la mairie qu'il gère, le mariage d'un couple homosexuel - verra la participation assez «remarquée» du leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, attendu, ce dernier, comme à chacune de ses sorties «fracassantes», pour dire ses quatre vérités au «pouvoir» en place, notamment en ce qui concerne de près ou de loin la situation sécuritaire. Le livre de 680 pages, présenté par ses auteurs, comme étant un véritable miroir duquel sont projetés les secrets du «sérail» et les «affaires» qui ont bousculé le régime algérien depuis l'indépendance. Cas par cas, sont relatées minutieusement, dans l'ouvrage, les différentes étapes qui ont marqué la vie publique dans ses différents aspects : politique, économique et sécuritaire, etc. Le «brûlot» de Rivoire, au-delà de son contenu et des «faits» qu'il affirme, non sans orgueil, rapportés, cache mal cependant les velléités déstabilisatrices des auteurs du livre, déboussolés par une évolution politique qui, depuis l'investiture du président Bouteflika à la tête du pays, ne joue plus, en leur faveur. Ce dernier, afin de battre en brèche les arguments des «destabilisateurs» et réduire à néant les conséquences souvent fâcheuses engendrées par les campagnes menées, avec une rare férocité contre l'ANP, avait, faut-il le rappeler, ouvert les portes aux enquêteurs des organisations non gouvernementales, les plus acharnées de surcroît, à l'image d'Amnesty International, Human Watch Right...pour ne citer que celles-ci. Cela dit, il devient moins évident pour les partisans du «qui tue qui ?» de convaincre du bien-fondé de leur «combat», car le 8 avril dernier, les Algériens, dans leur grande partie, s'étaient exprimés en faveur de Bouteflika, un président qui a réussi à mettre à nu les desseins souvent inavoués de ces politiciens en mal de soutien populaire.