Le film défend la thèse algérienne selon laquelle c'est un Touareg, Jibril qui a découvert les gravures rupestres du Tassili. Saharen Odyssey est le titre d'un film documentaire d'une haute valeur esthétique sur la richesse du patrimoine algérien principalement saharien. Divisé en trois parties de trois heures chacune, le film met en exergue l'identification du 1er guide touareg algérien, à savoir Jibril qui a aidé lors de la mission de Henry Lot en 1956 à la découverte de l'art néolithique autrement dit de ces gravures rupestres du Tassili et de l'Ahaggar. The lesser godsof the Sahara est une partie de ce film qui témoigne de la beauté du Sud algérien...C'est aussi, le nom du livre de l'archéologue et anthropologue, Jeremy Keenan, mais également le titre d'un chapitre de ce documentaire qui a coûté près de 500.000 euros en tournage. Ce dernier a nécessité une lourde équipe composée du chef du projet, Keenan mais aussi de Michael Bonnello, son fils Andrew et Guy Williams, l'auteur du script notamment, qui ont sillonné le plein désert algérien afin de capter en images ses beaux et captivants sites qui sont In Salah, Arak, Tamanrasset, l'Assekrem... Outre la société anglaise Adam Picturebox, s'est associé également, à la réalisation de ce documentaire, Boualem Aïssaoui de la société CIM Audiovisuel et Saïd Chitour, correspondant à la chaîne BBC, au niveau de la production. Après une expédition qui aura duré 30 jours, ayant récolté plus de 70 heures de rush, un montage conséquent en a été fait. Ce dernier vient d'être achevé. Ce documentaire reste à être visionné. En effet, Saharen Odyssey sera, selon son réalisateur, M.Bonello, diffusé sur les plus grandes chaînes de télévisions anglo-saxonnes, câble et satellite, tels que National Géographic aux USA, Arte en Europe ainsi que Channel Four et Discovry Chanal. S'agissant de l'Entv, le producteur, Saïd Chitour révèle que «on est en négociation pour les droits terrestres». Outre la part touristique que peut charrier ce film Saharen Odyssey vise à pointer du doigt les responsables ayant amené à la négligence de nos gravures rupestres et la nécessité de les sauvegarder. Le documentaire restitue l'appartenance historique de ces fresques et l'auteur de leur découverte. Il réhabilite ainsi une vérité longtemps tue. A travers la présence de l'exploratrice suisse, Yolanda Judy, dans le plateau de Djanet, le film défend la thèse algérienne selon laquelle, c'est Jibril qui est le premier à avoir découvert les gravures rupestres et qui les a montrées à Henry Lot. Parlant en anglais et en français, le film s'adresse en partie au peuple anglo-saxon afin de les instruire sur la magnificence du désert algérien et le trésor caché qu'il recèle. Rappelons que Jeremy Keenan a séjourné en Algérie dans les années 70 et ses travaux de recherche remontent à cette époque. L'idée de faire connaître, mais aussi de préserver ce précieux patrimoine coule de source. Cela explique la foi incommensurable qu'il porte à cette immensité de la nature et ces traces de vie datant de plusieurs siècles. Pas sorcier qu'il baptisa ainsi son livre du nom de The leser gods of the Sahara qui veut dire «les moindres dieux du Sahara» en référence aux «gardiens du temple», les touaregs, les propriétaires véritables de ce patrimoine qui ont été chassés et expropriés ensuite. Saharen Odyssey se veut ainsi un témoignage et une reconnaissance d'un passé «retrouvé». Un film qui mérite d'être regardé avec attention...