Les archs de Béjaïa vont tenter, une nouvelle fois, d'accorder leurs violons. Les délégués de la coordination intercommunale de Béjaïa se retrouveront aujourd'hui, au Centre culturel de la commune de Sémaoun pour une rencontre ordinaire, première du genre depuis notamment, l'affaire d'emprisonnement de deux de leurs pairs pour une histoire de stupéfiants qui les a sérieusement éclaboussés. Les délégués aborderont dans le détail la situation qui prévaut au sein du mouvement citoyen, notamment dans le volet fonctionnement avant de s'étaler plus longuement sans doute sur la question du dialogue laissée en suspens depuis la rencontre de l'interwilayas de Sidi Aïch. Cela au côté, bien évidemment, d'autres questions de l'heure, dont celle liée «à la répression et l'intimidation de la presse». Au point relatif à la situation du mouvement citoyen, les délégués des archs de Béjaïa ne manqueront sans doute pas d'aborder la question de l'arrestation et de la condamnation de deux des leurs à 6 mois de prison ferme. Eu égard au ressentiment et autre découragement qu'avait suscités cette affaire au sein de l'opinion locale, tout porte à croire que la Cicb tranchera sévèrement ce cas. Une façon de réhabiliter le mouvement aux yeux d'une opinion, qui n'a pas encore fini de digérer sa surprise et sa déception. Au-delà de la solidarité, qui relève d'une action humanitaire, l'application du code d'honneur et des principes directeurs sera vraisemblablement brandie par les délégués, alors que la bonne réputation du mouvement a toujours prévalu. Au sein de la Cicb on est, apparemment, déterminé à ne plus s'encombrer des comportements de certains de leurs pairs. L'autre point, qui n'est pas des moindres, inscrit à l'ordre du jour de cette rencontre, est le dialogue préconisé pour le règlement définitif de la crise de Kabylie. Les archs de Béjaïa qui se sont montrés lors de la dernière rencontre interwilayas à Sidi Aïch, assez réticents sur cette question, vont tenter une nouvelle fois, d'accorder leurs violons. Alors reprise ou pas des pourparlers avec le chef du gouvernement, nous le saurons précisément ce week-end, à l'issue de ce conclave à Sémaoun. Etant la seule wilaya à n'avoir pas de position sur cette question, les délégués de la Cicb se doivent de trancher avant la reprise des travaux du conclave interwilayas déclarés ouverts, il y a 15 jours à Sidi Aïch. Une chose est sûre dans tous les cas, la Cicb aura sa position, estime-t-on en substance dans les milieux influents de cette structure. Des débats chauds en perspective de cette rencontre qui intervient dans une conjoncture dont le moins qu'on puisse dire est critique pour les archs de Béjaïa. L'optimisme reste, cependant, présent chez les délégués que nous avons rencontrés hier.