Les membres de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB), qui se sont réunis la nuit dernière à Akfadou, devaient discuter des mécanismes et modalités pratiques à engager pour la réussite de la mise en œuvre de la plate-forme d'EI-Kseur. Les délégués que nous avons interrogés, hier soir, à ce sujet, estiment que “I'Interwilayas des archs devra faire appel à tout intellectuel ou autres personnalités pouvant apporter un plus à cette mise en œuvre qui engagera l'avenir de l'Algérie.” Ainsi, pour Atmane Mazouz, délégué de Tinebdar, “si mise en œuvre il y a, l'implication de toutes les compétences nationales dans tous les domaines et questions que soulève la plate-forme d'EI-Kseur doit être agissante. Et ce, pour pallier toutes les cavalcades manœuvrières d'un régime aux abois.” Selon notre interlocuteur, on ne pourra pas se passer de l'avis des spécialistes et des consultants en la matière, notamment en ce qui concerne les points de la plate-forme liés aux volets socioéconomique, culturel et même politique. Par ailleurs, les délégués de la CICB devaient aborder également l'événement de l'actualité politique, à savoir la cabale menée ces derniers jours contre la presse indépendante. À noter que l'ensemble des délégués rencontrés, hier, était unanime à souligner que leur mouvement ne peut en aucun cas cautionner la dérive du pouvoir. Ils tiennent, à cet effet, à rappeler la réaction des archs consistant à suspendre l'option de dialogue, tant que les pouvoirs publics continuent à s'acharner contre la presse indépendante et la liberté d'expression qui restent des acquis démocratiques chèrement payés par le peuple algérien. Les différentes coordinations communales des archs de la wilaya de Béjaïa n'ont pas manqué de réaffirmer leur soutien à la liberté de la presse, tout en exigeant la cessation de tous les harcèlements policiers et judiciaires dont font l'objet actuellement certains journalistes et responsables de journaux. “Il ne saurait y avoir aucune prise de langue avec le pouvoir tant que celui-ci persiste dans le harcèlement des journalistes. Bouteflika, Ouyahia et Zerhouni doivent savoir qu'ils mènent un combat d'arrière-garde, car nous ne laisserons jamais passer leur fantasme, et ce, à n'importe quel prix. Comment donner suite à l'appel de Ouyahia alors qu'aujourd'hui même, des journalistes de Liberté devraient être auditionnés et le directeur du Matin se trouve toujours sous contrôle judiciaire”, nous a déclaré le représentant de la commune de Tinebdar. K. O.