Le légendaire Buena Vista Social Club ouvrira le 2 juillet prochain la 9e édition du jazz festival Tabarka la coquette accueille à partir d'aujourd'hui et comme chaque année, son festival du raï. Située au nord-est de la Tunisie, cette ville côtière connaîtra cette année encore plus de monde, car devenue la destination de rêve par excellence des touristes dans le monde, ne serait-ce que par les pays mitoyens du Maghreb, comme l'Algérie. Ville enchanteresse, il fait bon vivre car il est très «à la mode» maintenant d'aller se baigner dans l'azur de la mer de Tabarka. Ainsi, pour entamer les festivités, l'honneur est donné au raï. Du 24 au 26, une pléiade de chanteurs arpentera la scène de la Basilique, à l'image de Houari Dauphin, Cheikha Rimiti, l'orchestre national de Barbès et puis l'habitué, Hakim Salhi et Cheba Fadhéla. Le jazz, lui, aura son festival du 2 au 10 juillet. Le groupe cubain Buena Vista Social Club comme tête d'affiche, marquera à coup sûr l'ouverture du festival. On se rappelle du succès hexagonal qu'a enregistré le documentaire réalisé par Wim Wenders, lors de sa sortie en 1999 (plus de 650.000 entrées). Le 3 juillet, c'est l'Américain Billy Paul de faire vibrer la scène. Se succédera le lendemain, le maître de l'afro-jazzité, Archie Sheep. Le 5 juillet c'est «day off». On reprend le 6 juillet avec le saxophoniste et compositeur camerounais, Manu Dibango accompagné par le Congolais, Ray Lama. Se produira le soir d'après, McCoy Tyner. Ce dernier est connu pour être d'abord le pianiste du quartette de John Coltrane qui a tant produit de bonne musique durant la première partie des années 60. Ensuite, il a su repartir comme leader dans le jazz fusion, tout en conservant son intégrité musicale. Le 8 juillet, il y aura du monde sur scène. En effet, se produiront Captain Mercier, Charlier Sourisse et un groupe gnaoua. Le lendemain, c'est place à l'artiste Romane. La 9e édition du jazz festival de Tabarka connaîtra assurément une belle clôture en présence de «l'héritière de la lignée des reines du gospel», Liz McComb. Après le festival de Fès, des musiques sacrées du monde, c'est à Tabarka que cette artiste talentueuse fera découvrir toute l'étendue de la profondeur de sa voix. «De la sophistication première du genre, peu de chanteurs ou chanteuses de gospel sont dignes. Liz McComb est une exception, virtuose et soul. C'est une star, une Marilyn noire, une idole.», observe-t-on dans Libération. Une clôture donc à n'en point douter, qui rehaussera de prestige l'ambiance de ce festival. La fête se poursuivra du 20 au 28 août avec la 4e édition du World music festival, lequel figure à son programme de cette année. Umberto Tozzi (Italie), Idrissa Diop (Sénégal), le groupe anglais Imagination et Los Machucambos (Argentine). Le festival de musique Latino qui se tiendra du 2 au 4 septembre, sonnera l'heure de la fin de l'été avec ses ultimes rythmes des plus dansants en compagnie de Hermes House Band (Caraïbes), Huracan Del Caribe (Cuba) et Fiesta Tropicale (Brésil). Avec ces plateaux artistiques qui ne désemplissent pas tout au long des vacances, le maire de la ville et organisateur de ces festivals, Djilani Daboussi tend à faire de Tabarka «un haut-lieu de musique et des arts, plutôt qu'une simple station touristique». Une belle combinaison gagnante, quand on sait que durant les vacances, l'animation et la musique sont des éléments indispensables pour passer des vacances agréables et faire la fête en se détendant. En attendant, la cité de la culture avec un amphithéâtre de 5000 places qui est en cours de construction, les estivants n'ont qu'à prendre leur mal en patience en se serrant un peu plus dans la Basilique, espace en plein air, très charmant où se sont produits de nombreuses stars du jazz, notamment.