Pris dans l'engrenage des événements de T'kout et des l éboires de la presse, les délégués de la Cadc observeront une halte ce week-end à Fréha afin de se pencher sur les tourments et déchirements à l'intérieur du mouvement. En effet, les signes évidents d'essoufflement interpellent les délégués à revoir leur stratégie de lutte. A cet effet, un document de réflexion dans lequel sont énumérés les multiples dysfonctionnements et l'exponentielle destructuration qui rongent cette structure avait été élaboré au mois d'avril. Toutefois, eu égard à l'emballement de la scène nationale avec la révolte des jeunes à T'kout et les affaires Benchicou et Ghoul, ce document est resté lettre morte. Dans ce sens, ce week-end sera l'occasion aux coordinations dites dialoguistes de le déterrer et surtout recentrer la réflexion sur l'avenir du mouvement. C'est dire qu'en l'état actuel des choses, les archs présents partout et nulle part se contentent de faire du surplace. La rupture du dialogue, le reflux de la mobilisation, la montée du Cnmca de Hakim Kacimi qui sont autant de facteurs aux côtés de cette absence criante de perspectives et d'idées prospectives, ont mené ce mouvement droit au mur. Conscients de cet état des lieux alarmant, les délégués devront réagir pour stopper cette hémorragie et remettre la structure citoyenne sur les rails au risque d'être entamé par le syndrome d'usure. En parallèle, le Cadc devra entériner d'autres actions pour maintenir à son niveau la solidarité en faveur de Hafnaoui Ghoul et Benchicou. Pour rappel, les archs ont pris part à toutes les actions initiées en faveur de ces deux confrères et ont même organisé un forum sur les libertés, jeudi dernier à Tizi Ouzou. Inévitablement, la question du dialogue sera abordée ce jeudi, même si l'on sait que les archs conditionnent toute reprise de langue avec la chefferie du gouvernement par l'officialisation sans référendum de tamazight, au moment où Ouyahia se dit prêt à mettre en oeuvre la plate-forme d'El-Kseur sans la présence des archs.