La menace est prise très au sérieux Des exercices militaires se préparent en Méditerranée pour intercepter un avion civil ou militaire dont les pilotes auraient des motivations terroristes programmées contre l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), devenu l'Etat Islamique plus connu sous l'appellation de Daesh, est considéré comme la plus grande menace pour la sécurité de la planète toute entière. Les Occidentaux et à leur tête les USA, la France, mais aussi les pays du Golfe comme le Qatar et l'Arabie Saoudite ainsi que la Turquie, qui ont abrité pour certains, formé, armé et financé cette organisation, l'une des plus sanguinaires, qu'a connu l'histoire, se retrouvent aujourd'hui confrontés aux affres de cette secte meurtrière multinationale composée, aussi bien d'Occidentaux que d'Arabes. Aussi, cette organisation a proclamé le 29 juin 2014 le rétablissement du califat sur les territoires irakiens et syriens qu'elle contrôle partiellement, mais compte aussi élargir sa suprématie jusqu'au Nord de l'Afrique, qui constitue une ouverture vers l'Europe. La Libye s'est transformée en un véritable lieu de prédilection pour Daesh d'où elle compte envahir le reste du monde. La menace grandissante de Daesh a enfin fait réagir le monde après les assassinats multiples commis contre les minorités en Syrie et en Irak, notamment les chrétiens. Mais surtout, après que les Occidentaux se soient sentis menacés dans leurs intérêts. Aujourd'hui, l'ONU réplique avec une résolution selon laquelle Daesh doit être combattu; les USA n'ont pas tardé à faire intervenir leurs avions en Irak, alors que les pays d'Europe appellent à une mobilisation mondiale. Dans ce même contexte, les pays de la Méditerranée, de l'Initiative des 5+5, à savoir, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, Malte, la France, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc entendent réunir les ingrédients pour renforcer leur sécurité commune aussi bien sur le plan méditerranéen, qu'aérien. Des exercices militaires sont prévus par l'ensemble de ces Etats, annonce le site Media24, citant, à son tour, le site d'information turc World Bulletin, spécialisé dans les questions relatives au Monde arabe. Ces exercices consistent a priori à intercepter un avion civil ou militaire dont les pilotes auraient des motivations terroristes programmées contre l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. Cette menace comme rapportée par L'Expression est prise au sérieux depuis la disparition de deux avions en Libye qui malgré membre des 5+5 ne participe pas aux exercices. Les deux avions, selon les Américains, seraient entre les mains des disciples de Daesh. Sachant que durant plusieurs années, ces mêmes pays avaient organisé des exercices du même genre dont le dernier remonte à 2013 sous le nom de Ciraete, ceux prévus dans le cadre de la lutte contre Daesh, connaîtront la participation de la marine américaine à en croire le site turc. Cependant, les exercices de simulation, seront-ils à la hauteur de cette menace aérienne jusqu'à présent virtuelle? Peut-on rétablir cette menace dans le répertoire de la fiction? Où croire à une diversion? Est-elle vraiment réelle? En surdimensionnant le pouvoir de cette organisation, les Occidentaux en savent certainement plus qu'ils n'en disent sur le degré de nuisance de Daesh, du fait des aides fournies gracieusement dans la plus grande discrétion pour faire tomber les régimes arabes, sinon ils n'auraient jamais pris ce virage à 180° pour revendiquer une lutte coordonnée mondiale. Que possède Daesh comme moyens militaires? La question mérite d'être posée aux nouveaux ennemis de cette organisation. La France vient de reconnaître avoir ravitaillé l'organisation sur le plan militaire. D'ailleurs, plusieurs pays de l'Europe de l'Est ont fourni des armes à cette secte avec l'aval de l'Otan. C'est ce qui a été rapporté par le quotidien américain World Tribune. Il s'agit «des armes antichars, des missiles, des RPG, des équipements de télécommunication et des gilets pare-balles qui ont été recommandés en 2013 par Daech de la Bulgarie, de la Croatie, de la Roumanie, et de l'Ukraine». Le même quotidien souligne que «les services de renseignements de l'Otan ont facilité le transfert de ces armes sous prétexte qu'il s'agit d'aides humanitaires destinées à la Syrie». La même source précise que «la Turquie et la Yougoslavie ont joué un grand rôle dans l'armement de Daech». La percée de cette organisation, quoi qu'elle était prévisible n'a pourtant pas manqué de surprendre ses ex-alliés, inquiétés désormais pour leur sécurité et contraints par la force des choses à la combattre comme une organisation terroriste «obscure» qui s'inspire d'Al Qaîda et aspire à l'installation d'un Etat islamique. D'une idéologie sanguinaire avérée, Daesh ne connaît pas de limite dans ses crimes, ses projets destructeurs et à vouloir changer les frontières géopolitiques. Quoique bon nombre de pays de l'Occident aient assisté cette organisation, aujourd'hui toutes les analyses accusent uniquement les pays du Golfe, l'Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Koweït, tombés dans leur propre piège, du fait que la résolution de l'ONU condamne les pays ayant assisté cette organisation. On ne serait pas étonné de voir les Occidentaux prendre des mesures à l'encontre de leurs partenaires, désormais ennemis potentiels.