La menace terroriste est réelle Tout ce qui a été rapporté par L'Expression dans plusieurs publications concernant les nouvelles visées de l'organisation terroriste connue sous le nom de l'Etat Islamique (Daesh) est en train de se confirmer. Les investigations récentes menées par les forces de la Gendarmerie nationale ont permis de démasquer l'un des projets brigués par ce mouvement mystérieux, né à l'ombre de la guerre multinationale contre la Syrie. Il s'agit de l'immigration clandestine, un créneau fructueux entre les mains de Mokhtar Belmokhtar qui a émigré il y a quelques mois en Libye d'où il compte avec la complaisance de Daesh mener des opérations terroristes au Sahel, mais aussi en Algérie, menaçant de porter atteinte aux intérêts des entreprises pétrolières étrangères. Le trafic d'humains est une véritable source de financement d'où cette tentative, heureusement avortée de transférer pas moins de 200 réfugiés syriens, dont des femmes et des enfants vers l'Italie via la Libye. Ces réfugiés syriens étaient en route vers la Libye après un séjour à Oued Souf, pour être accueillis par des groupes terroristes libyens qui devaient les héberger pour être transférés ensuite dans des embarcations pour Lampedusa, contre une somme d'argent. Les forces de la Gendarmerie nationale ont d'ailleurs, découvert en leur possession, d'importantes sommes d'argent en liquide, en dollars et en euros. L'argent servait à financer ces milices terroristes qui activent près des frontières algériennes. Ces éléments exogènes qui représentent une véritable menace sécuritaire pour l'Algérie en fonction de l'appartenance de certains de leurs membres à des organisations terroristes telles que la nébuleuse Daesh, mais aussi Djebhet Al Nosra, se sont transformés en bombe à retardement. Ce qui sert les intérêts de Mokhtar Belmokhtar et son nouvel allié Daesh. Selon des sources sécuritaires, cet ancien disciple de l'AIS, va forcément récidiver. Des informations font état que bon nombre de réfugiés subsahariens du Mali et du Niger se trouvant sur le territoire algérien projettent d'émigrer en Europe, clandestinement. Ils refusent d'ailleurs les camps spécialement installés pour leur confort, pour aller mendier à travers les artères des villes le long de la journée. Il leur faut un maximum d'argent pour se déplacer. Les services de sécurité sont sur la trace des réseaux impliqués dans ce trafic. Généralement, ce sont les contrebandiers qui servent de liens entre les potentiels candidats à l'immigration clandestine et les passeurs qui travaillent de concert avec les terroristes. Ce n'est pas la seule menace qui risque de mettre en péril la sécurité du pays, du fait que des rapports établis par les forces de sécurité, font état de plusieurs tentatives d'infiltration de groupes terroristes, les plus sanguinaires sur le territoire via les frontières sud-est. L'objectif est de changer la carte géopolitique des frontières pour installer un Etat islamique dont le tristement célèbre Abou Bakr Al Baghdadi sera le calife. Cette organisation compte au moins 500 Algériens dans ses rangs qui sont actuellement en Syrie et en Irak, 2400 Tunisiens et 1500 Marocains. Daech compte aussi dans ses rangs des milliers de combattants étrangers, dont des Français, Belges et Anglais. A reconnaître que le nombre d'éléments actifs au sein de cette hydre est impressionnant ce qui traduit une menace planétaire, notamment pour ceux qu'ils l'ont financée, armée et soutenue. Soumis à une très forte pression depuis l'éclatement du conflit libyen, les services de sécurité algériens avaient grâce à la précieuse expérience acquise sur le terrain de la lutte antiterroriste procédé à la mise à jour de la nouvelle configuration opérationnelle des groupes terroristes quelle que soit leur idéologie. L'Algérie ne manquera pas d'avertir l'opinion internationale restée sourde à l'égard des alertes données par ses soins. Des tonnes d'informations et de témoignages de première main analysées et recoupées par les services de sécurité, engagés dans une course contre la montre, contre des groupes criminels, dont le nombre a dangereusement augmenté depuis 2011, renseignent sur les risques planétaires que véhiculent les groupes terroristes. Elle avertit aujourd'hui sur la catastrophe qui frappe encore la Libye et qui sert de catalyseur au mouvement djihadiste. Ce dit mouvement a produit des dizaines de candidats aux attentats suicides, qu'on compte introduire au Maghreb. Selon nos sources, la menace terroriste constitue aujourd'hui, une réalité incontournable face à laquelle l'Algérie a mobilisé toutes ses forces, tout en mettant en garde la communauté internationale contre le risque de voir toute la région s'embraser au vu des quantités énormes d'armes récupérées par les terroristes. Une réunion importante des ministres des 5+5 est programmée prochainement, afin d'établir des plans d' une contre-attaque contre le Daesh.