«Les entretiens menés par le directeur de cabinet de la Présidence n'ont pas abouti à un consensus escompté.» S'achemine-t-on vers une autre phase de consultations?» selon le chargé de la communication du parti majoritaire au Parlement, «les consultation menées par le directeur de cabinet de la Présidence n'ont pas abouti à un consensus escompté». S'agit-il de la «convergence» ou médiation entre l'opposition et le pouvoir proposée par le FFS. Ahmed Ouyahia a indiqué à l'occasion de l'une de ses conférences de presse que «les portes de la Présidence sont ouvertes aux parties ayant décliné son invitation. Nous les attendons à tout moment pour qu'elles présentent leurs vues et leurs plates-formes et expriment leurs positions, même si elles sont opposées à celle du pouvoir», avait-il souligné. Il a même affirmé avoir chargé les partis politiques de l'opposition ayant accepté de participer aux consultations de «transmettre l'appel du président Bouteflika, à venir à tout moment pour prendre part à ces consultations, car il s'agit de pouvoir parvenir à un résultat dans un cadre consensuel». Il a félicité la participation «claire et effective du FFS à ces consultations, soulignant que sa rencontre avec les dirigeants du parti était très riche et a montré que le dialogue avec l'opposition était possible. Elle a également reflété une attitude politique civilisée». C'est l'une des rares fois où un parti d'opposition est affublé de tels éloges par un représentant du pouvoir exécutif. Le pouvoir n'est pas contre la conférence du consensus national que prépare le FFS, a-t-il fait savoir. Avant d'affirmer que les partis politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités pro-pouvoir ont toute la latitude de participer ou non à cette rencontre. Tout en insistant sur la sincérité de la démarche du pouvoir d'aller vers une Constitution consensuelle, le FLN n'a pas cessé d' appeler l'opposition afin de se joindre aux consultations confiées à Ahmed Ouyahia car le pouvoir reste ouvert à toutes les propositions sans aucune limite. «Si l'opposition veut aboutir à une Constitution consensuelle garantissant les droits d'une large pratique politique, elle doit, auparavant, participer à ces consultations avec des propositions importantes», dixit Amar Saâdani. Abdelkader Bensalah, de son côté, n'a pas manqué d'appeler l'opposition à rejoindre les consultations. Ainsi, tout en contestant qu'il y ait une crise politique, les partis proches du pouvoir désavouent les partis d'opposition. Ils pestent contre les initiatives de sortie de crise des partis d'opposition et s'opposent notamment à la transition pour le changement. Dans cet ordre d'idées, il a appelé les partis politiques à «ne pas céder à la logique mercantile de certaines parties qui anticipent le processus normal des réformes». Tout en appelant les partis de l'opposition à revoir leur position, Bensalah, insistant, qu'il s'agit là d'une occasion à ne pas rater. Par ailleurs, Ahmed Ouyahia devrait remettre la synthèse des travaux de consultations à la fin du mois en cours.