Tout en contestant qu'il y ait une crise politique, les partis proches du pouvoir désavouent les partis d'opposition. Le fait que le calendrier électoral et poste électoral soient désavoués par l'opposition n'est visiblement pas du goût des partis de la majorité présidentielle qui ne manquent pas de descendre en flammes l'opposition. Tout en contestant qu'il y ait une crise politique en Algérie, le RND, le FLN, le MPA et le TAJ pestent contre les initiatives de sortie de crise des partis d'opposition et s'opposent notamment à la transition pour le changement. Dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion de son secrétariat national tenue, en fin d'après-midi d'avant-hier, sous la présidence de son secrétaire général Abdelkader Bensalah, le Rassemblement national démocratique (RND) s'en prend encore une autre fois à l'opposition qui refuse de rejoindre les consultations autour de la révision de la Constitution. Le président du Conseil de la nation, M. Bensalah, a qualifié «d'inutiles les surenchères que certaines parties tentent de véhiculer à travers la presse pour mettre en cause le processus de révision de la Constitution». Dans ce contexte, il a appelé les partis politiques à «ne pas céder à la logique mercantile de certaines parties qui anticipent le processus normal des réformes, au lieu de soutenir un gouvernement qui fait face à de grands défis de développement et de sécurité, et veille à appliquer un programme ambitieux». Le parti de l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a réitéré aussi «son soutien en faveur du Plan d'action du gouvernement dont les axes sont issus du programme électoral du président de la République». Il est relevé que «le Plan repose sur une approche globale et répond aux aspirations des citoyens». De ce fait, Bensalah appelle toutes les forces nationales actives dans la société à la «mobilisation autour du projet de révision de la Constitution qui vise le renforcement de l'unité nationale et de la confiance.» Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a appelé lui aussi les partis de l'opposition à prendre part aux consultations sur la révision constitutionnelle et à présenter des propositions pour aboutir à une Constitution consensuelle. Le patron du FLN s'est même interrogé «sur l'utilité» de la conférence de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique(Cltd), «ses organisateurs et la définition de ses orientations». «Si l'opposition veut aboutir à une Constitution consensuelle garantissant les droits d'une large pratique politique, elle doit, auparavant, participer à ces consultations avec des propositions importantes», dixit Amar Saâdani. Même topo, le président du MPA a asséné récemment qu' «en Algérie, il n'y aura pas de transition». Et «cette coordination qui parle de transition, dont certains de ses membres en font leur revendication depuis déjà 20 ans alors qu'ils n'arrivent même pas à régler les problèmes internes de leur parti, ne peuvent rien faire», a estimé le chef du MPA.