Le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani a affirmé hier que l'Iran avait été le premier pays à fournir des armes à ses combattants aux prises avec les djihadistes de l'Etat islamique dans le nord de l'Irak. «La République islamique d'Iran a été le premier Etat à nous aider (...) et à nous fournir des armes et du matériel», a affirmé M. Barzani, lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammed Javad Zarif qui effectue une visite de deux jours en Irak. Depuis le 8 août, l'aviation américaine apporte un soutien aérien aux combattants kurdes, les peshmergas, tandis qu'un effort international a été enclenché pour leur fournir armes et munitions face aux insurgés sunnites. Pour l'Iran, aider les peshmergas est une démarche stratégique car ces derniers contrôlent une partie des régions irakiennes longeant la frontière iranienne. M. Zarif a néanmoins réaffirmé qu'aucun soldat iranien n'était présent en Irak en dépit des conseils que l'Iran reconnaît fournir au gouvernement et aux Kurdes irakiens. «Le peuple irakien a besoin d'aide, y compris une aide sur les questions de défense (...) mais nous n'avons aucun soldat en Irak, et nous n'avons pas l'intention d'en envoyer», a-t-il assuré. La mort fin juillet d'un pilote iranien dans des combats en Irak, rapportée par des médias officiels iraniens, et la présence d'avions de combats venus probablement d'Iran, d'après des experts, semblent pourtant indiquer une implication de la République islamique en Irak.