Après un long congé, les parlementaires seront de retour à l'Hémicycle. Cette session promet d'être laborieuse. De grands chantiers sont inscrits au menu. C'est la fin de la récréation. Après deux mois d'hibernation, la scène politique reprend son mouvement. La rentrée s'annonce chaude sur le plan politique. Université d'été, réunion organique, meeting, conférence de presse, les partis s'apprêtent à multiplier leurs activités pour rattraper le temps perdu lors des vacances. Pour les parlementaires, la cloche est déjà tirée. L'ouverture de la session parlementaire d'automne est prévue pour mardi 2 septembre et ce, conformément aux dispositions de l'article 118 de la Constitution, indique un communiqué de l'assemblée. Après un long congé, les parlementaires seront de retour à l'Hémicycle. Cette session promet d'être laborieuse. De grands chantiers sont inscrits au menu. Le projet de révision de la Constitution est classé en pole position. Les parlementaires auront donc à examiner l'un des plus importants chantiers qui façonne l'avenir politique des 37 millions d'Algériens. Reporté à plusieurs reprises, ce projet cher au président, sera enfin entériné. Il y a lieu de rappeler qu'avec ce projet, le processus des réformes lancé en 2011 sera entièrement achevé. La commission Ouyahia a remis récemment son rapport au chef de l'Etat qui devra le valider lors du prochain Conseil des ministres avant qu'il ne soit transmis au Parlement. Afin de meubler l'agenda du Parlement, le chef de l'Etat ne va pas tarder à convoquer son gouvernement à un Conseil des ministres. A l'instar de la révision de la Constitution, on annonce l'avant-projet de la loi de finances 2015 et le programme quinquennal 2015/2019. Pour l'occasion, les élus du peuple seront entièrement mobilisés durant cette session. Selon des sources proches, l'avant-projet de révision de la Constitution sera adopté avant la fin de l'année en cours. Ce qui est sûr, est que le rapport de Ouyahia fera beaucoup de mécontents. Les débats sur la révision de la Constitution risquent d'être houleux. L'opposition qui a critiqué la démarche du gouvernement va saisir l'occasion à l'APN pour déverser sa colère. Pour elle, c'est l'occasion ou jamais pour vider son sac. Même s'ils n'ont pas pris part aux consultations menées par le directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, les partis de l'opposition vont passer au peigne fin le contenu du projet. Le dévoilement du projet de révision de la Constitution tant attendu par la classe politique va faire couler beaucoup d'encre. Les partis vont certainement amuser la galerie en animant des conférences sur le sujet en question. Il y a lieu de rappeler que les principales revendications avancées par les différentes parties concernent la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux et l'officialisation de la langue amazighe. Avec les nouvelles données et la dernière déclaration du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a appelé les dirigeants africains à respecter l'alternance au pouvoir et éviter le recours abusif à la révision de la Constitution, l'article portant sur la non-limitation des mandats sera sans doute revu. Pour les observateurs de la scène politique, ce projet aura le mérite de réanimer la vie politique frappée par un immobilisme depuis plusieurs mois.