Des bombes à sous-munitions ont été utilisées en Syrie par l' «Etat islamique» (EI) ainsi que par l'armée syrienne dans les combats contre les rebelles, a indiqué hier l'organisation Human Rights Watch. Ces bombes à sous-munitions ont été notamment utilisées lors de combats entre les éléments de l'EI et des combattants kurdes aux environs de l'enclave kurde d'Aïn al-Arab, dans la province d'Alep, près de la frontière avec la Turquie, selon l'organisation basée à New York. HRW se fonde sur des rapports fournis par des responsables locaux kurdes et des clichés pour déclarer que l'EI en a fait usage le 12 juillet et le 14 août. Cette arme interdite est aussi utilisée par les forces du gouvernement syrien dans les combats contre les rebelles. D'après HRW, se fondant sur des témoins et des vidéos, le régime a utilisé 249 bombes à sous-munitions depuis mi-2012. La Syrie n'a pas signé en 2008 le traité d'interdiction des sous-munitions, tout comme les Etats-Unis ou Israël. L'organisation a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à «imposer un embargo sur les armes au gouvernement syrien et aux autres groupes armés qui violent de manière systématique et généralisée les droits de l'Homme». Selon l'ONU, plus de 191.000 personnes ont été tuées dans le conflit en Syrie depuis mars 2011.