La CIA recueille actuellement des renseignements sur des islamistes radicaux en Syrie en vue de les liquider ultérieurement par des frappes de drones, rapporte vendredi 15 mars, le Los Angeles Times. Selon d'anciens responsables américains, ayant gardé l'anonymat, le quotidien indique que le président Barack Obama n'a pas encore autorisé des attaques de drones en Syrie, mais que le service de contre-terrorisme de la CIA y a récemment affecté plusieurs agents à la surveillance de militants extrémistes. Les agents «chargés de les cibler» ont formé une unité avec leurs collègues ayant suivi les opérations menées par Al-Qaïda en Irak. Certains éléments de l'organisation terroriste, croit-on savoir, auraient gagné la Syrie et rejoint les milices islamiques anti-gouvernementales, poursuit le journal. Les agents «chargés de cibler» la Syrie sont basés dans le quartier général de la CIA à Langley, (Virginie), précise le journal. La centrale américaine, selon le Times, maintient également des liens étroits avec les services de renseignement saoudiens, jordaniens ainsi qu'avec d'autres, actifs en Syrie. Les combattants islamistes jouent un rôle croissant dans la lutte contre les forces gouvernementales syriennes, indique le Los Angeles Times, ce qui a entraîné un regain d'intérêt à leur égard pour la CIA, ajoute le journal. Le département d'Etat américain croit que l'une des plus puissantes milices syriennes de l'opposition, le Front Al Nusra Front, est une organisation terroriste qu'il est impossible de distinguer de l'organisation Al-Qaïda en Irak, relève le Times. Le régime recourt de plus en plus aux bombes à sous-munitions, selon HRW Le régime syrien utilise de plus en plus de bombes à sous-munitions contre les rebelles causant un «grand nombre de victimes civiles», dénonce samedi l'organisation Human Rights Watch dans un communiqué. «La Syrie a de plus en plus recours à des bombes à sous-munitions, arme prohibée, et les civils en paient le prix dans leur chair et dans leur vie», déclare Steve Goose, directeur de la division armement de cette organisation des droits de l'Homme basée à New York. HWR a recensé 119 lieux à travers la Syrie où 156 bombes de ce type ont été utilisées durant les six derniers mois, dont dans deux endroits ces 15 derniers jours qui ont tué 11 civils et blessé 27 autres. «Le bilan initial est souvent partiel car avec ce type de bombe, l'étui largue des sous-munitions non explosées, qui tuent et blessent par la suite», explique ce responsable. Cette organisation des droits de l'Homme assure que ces données proviennent d'enquêtes sur le terrain et d'analyses de vidéos postées par les militants anti-régime. Selon lui, HRW a pu documenter l'usage par le gouvernement de ce type de bombes mais n'a pas de preuve que les rebelles les utilisent aussi. La Syrie n'a pas ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions qui interdit totalement l'emploi, la production, le stockage et le transfert de cette catégorie d'armes et prévoit leur enlèvement et leur destruction. «Toutes les nations qui ont rejoint le traité ont l'obligation légale de condamner l'usage par la Syrie de ce type d'arme qui frappe de manière indiscriminée», insiste Steve Goose. Le conflit en Syrie a fait selon l'ONU plus de 70 000 morts, un million de réfugiés et plusieurs millions de déplacés.