Plusieurs partis politiques y compris ceux de l'opposition prendront part à cette rencontre. Le FFS organise à partir d'aujourd'hui, son université d'été qui s'étalera sur trois jours. La «Révolution numérique et déontologie politique», est le thème choisi pour ce rendez-vous organique qui se tiendra comme l'année précédente au niveau de la station balnéaire de Souk El-Tenine à Béjaïa. Plusieurs partis politiques y compris ceux de l'opposition seront les hôtes de l'instance présidentielle du parti. Les partis proches du pouvoir sont aussi invités à participer à cette université d'été. Dans cet ordre d'idées, le directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations autour de la révision de la Constitution, a déclaré qu'il n' y a aucun inconvénient que des partis issus de la coalition présidentielle prennent part à la conférence nationale du consensus que compte lancer le FFS. Le FFS saisira cette occasion pour réitérer et mettre en exergue sa proposition de «Construction du consensus national.» ainsi que son offre de médiation comme troisième voix pour la sortie de crise politique qui secoue le pays. Le FFS prône l'idée, jugée «ambiguë» par l'opposition, de médiation entre le pouvoir et les partisans de changement pacifique. En fait, l'opposition doute fort que le FFS a les capacités de ramener le pouvoir qui nie jusqu'à présent jusqu'à l'existence de la crise politique, à accepter de négocier avec toutes les forces vives de la nation, un changement de système. En fait, le parti de Hocine Aït Ahmed, qui a participé aux législatives de 2012, annonce depuis quelque temps l'idée de «la reconstruction d'un consensus national pour une alternative démocratique afin de préserver l'avenir des générations futures.» Le changement du système garantira la sécurité nationale, la stabilité et la cohésion sociale, souligne-t-on. La conjoncture actuelle constitue également une phase décisive pour instaurer une alternative démocratique et un véritable état de droit. Le FFS conçoit que son idée singulière de Consensus constitue une alternative à l'impasse politique à laquelle est parvenu le pays. A titre de rappel le FFS a cautionné aussi bien l'initiative de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd) et les consultations d'Ahmed Ouyahia à travers sa participation et à la conférence de l'opposition et en se rendant aux consultations sur l'amendement de la constitution initiée par le président Bouteflika. Son frère ennemi, le RCD de Saïd Saâdi a violemment critiqué la proposition du FFS. L'idée du FFS «suppose un compromis historique visant à trouver un consensus suspect avec le pouvoir en place sur le dos du peuple». «Un tel projet n'a pas besoin d'un médiateur. C'est au pouvoir, qui détient l'ensemble des prérogatives, de donner des gages de bonne volonté et non l'inverse», a lancé récemment Mohcene Belabbas. D'autres partis à l'image du MSP et ceux issus du Pôle des forces de changement coordonné par Ali Benflis sont loin d'être convaincus par l'initiative du vieux parti de l'opposition. Par ailleurs, le Front pour la justice et le développement tiendra son université d'été de mercredi à vendredi prochains à El Tarf. Plusieurs anciens chefs de gouvernement dont Ali Benflis, invités à ce rendez-vous, martèleront leurs messages en cette occasion. Enfin, à l'ordre du jour de l' université d'été du FFS figurent des ateliers thématiques sur l'utilisation des nouvelles technologies pour le développement du parti, ainsi que des conférences portant notamment sur la conférence du consensus national.