Le siège du FFS à Alger Dans son discours d'ouverture, M.Nattou n'a pas manqué d'insister sur la réunion de toutes les parties pour «un dialogue loyal». Le Front des forces socialistes prévoit de tenir sa conférence nationale de consensus avant la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a laissé entendre le premier secrétaire de ce parti lors de l'ouverture de son université d'été à Souk El Tenine, à Béjaïa. «La conférence de consensus pourrait se tenir avant la fin de l'année», a indiqué Mohamed Nattou devant les cadres, élus, militants du parti ainsi que des invités, dont les représentants politiques, (MPA, Islah, PT, RND...) syndicalistes et autres militants associatifs, estimant que «le projet ne rencontre plus d'oppositions frontales». Dans son allocution d'ouverture, le chef de file du FFS est revenu sur la question du consensus national, rappelant tous les efforts que son parti a consenti pour y parvenir. Il mettra, d'emblée en exergue, la période que traverse la pays, qualifiée de «difficile tant sur le plan interne que régional et international», nécessitant «la construction d'un consensus national pour permettre le redressement de notre économie, la construction d'un Etat de droit et un système politique ouvert respectant les pluralismes, les libertés et l'alternance politique». Le premier responsable du FFS rappellera ensuite le chemin parcouru pour réunir les conditions de la tenue d'une conférence nationale. «Le consensus national ne rencontre plus d'opposition frontale, il est devenu même un terme familier», dira-t-il comme pour illustrer l'évolution positive de la situation marquée également par «une prise de conscience sur l'importance et la valeur du consensus dans la situation présente». Dans son discours d'ouverture, M. Nattou n'a pas manqué d'insister sur la réunion de toutes les parties pour «un dialogue loyal». «Il y a possibilité d'un consensus fécond et réel, si l'éthique politique venait à être respectée par le pouvoir et l'opposition», a ajouté le chef de file du FFS, estimant que «rechercher le consensus ne veut pas dire renoncer à ses valeurs, à ses principes ni même à ses revendications et surtout céder à la pression ou à des tentations». Mohamed Nattou estimera en conclusion que «le temps de l'action et de l'exécution est venu pour mettre sur pied la conférence nationale», annoncée avant la fin de l'année sans autre précision. Dans la soirée, l'écrivaine et journaliste Salima Ghezali est revenue sur la même thématique de la situation «le consensus national dans le contexte international». Salima Ghezali a plaidé pour la concrétisation du consensus national pour éviter au pays la situation que vivent présentement les pays voisins. Pour elle le consensus ne doit pas servir un parti ou un autre, mais plutôt veiller à l'unité nationale et éviter à l'Algérie des situations qui peuvent être plus dangereuses que celles vécues dans un passé récent. Ghezali a expliqué sa position sur la base du dernier rapport américain. Le contrôle et l'émergence d'une nouvelle carte politique du monde fondée sur la multipolarité avec l'émergence de la Chine, le Brésil, le Japon et la Russie. Outre les Etats-Unis et ses alliés traditionnels avec le déclin de l'économie de l'Est, 56% actuellement à 25% La crise de l'Ukraine à l'Est, l'émergence de démocraties, l'utilisation des réseaux sociaux pour créer des conflits entre les gouvernants et les gouvernés dans le monde du Sud et empêcher le consensus permettant d'atteindre des objectifs politiques ou sociaux, ont fait dire à la journaliste toute l'urgence de parvenir à un consensus national. L'université d'été qui se tient à Souk El Tenine, se poursuit jusqu'à aujourd'hui au camp de vacances (Anissa Tours), sur la côte Est de Béjaïa. Quatre ateliers ont été installés pour traiter «l'utilisation d'Internet», «les réseaux sociaux», «image télévision et politique» et «technique de rédaction», des ateliers qui seront animés respectivement par A. Bouamara, C. Smati et R. Boudjemaâ et Mohamed Iouanoughen. D'autres conférences sont au programme de l'événement.