Des ordures qui perdurent Pour la quatrième semaine, la municipalité d'Akbou ne trouve pas de solution pour ses ordures. La décision de la réouverture de la décharge publique de Biziou pour une durée de six mois n'a pas été respectée. Alors qu'on s'attendait au dénouement de cette affaire après la réunion tenue mercredi dernier au siège de la wilaya en présence des parties protagonistes, hier la situation n'a pas évolué d'un iota. La ville d'Akbou ne trouve toujours pas où déverser ses ordures ménagères. Exceptionnellement, une autorisation a été donnée aux éboueurs d'Akbou de déverser les détritus au niveau de la décharge publique de Sidi Aïch. Cela ne s'est pas bien passé. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les camions de ramassage des ordures ménagères de la ville d'Akbou ont eu tout le mal du monde à rallier la décharge de Sidi Aïch. Des individus en moto les ont poursuivis tentant de leur barrer la route. On croit savoir qu'un chauffeur a été blessé. Il a fallu l'intervention des services de sécurité pour que l'opération de décharge ait lieu. Le risque de voir une réaction des habitants de Sidi Aïch n'est pas à écarter. Le feuilleton continue donc. Pour la quatrième semaine, la municipalité d'Akbou ne trouve pas de solution pour ses ordures. Depuis près d'un mois, les ordures ne sont pas ramassées dans la ville d'Akbou, faisant d'elle une immense décharge publique à ciel ouvert. La situation a pris une telle proportion qu'elle peut tourner à tout moment «au drame». Alors que la santé publique est de plus en plus menacée, des citoyens d'Akbou avaient réagi en signe de mécontentement contre l'éparpillement des immondices dans les différents points névralgiques de la ville. C'est le geste qui a provoqué une réunion au siège de la wilaya regroupant les deux parties en litige sous la présidence du wali. La décision prise n'a pas connu d'application tout comme celle adoptée en 2012, dont la non-application a conduit à un virement dangereux. C'est du jamais-vu! Une ville, qui produit des tonnes de détritus et de surcroît riche, offre l'image d'une décharge sauvage. Et dire qu'elle aspire à devenir une wilaya A qui la faute? Depuis que ce litige a vu la jour, les différentes parties concernées, dont notamment les deux APC d' Amalou et Akbou, la direction de l'environnement de la wilaya n'a pas pris les choses au sérieux. Des récits entendus lors de la réunion au siège de la wilaya ressort une négligence grave, dont se sont rendus coupables ces responsables. Les pics de colère du wali cachent mal la responsabilité de la wilaya dans cette affaire. Sachant que la réalisation des centres d'enfouissement relève du sectoriel, la direction de l'environnement est vite désignée coupable même si les responsables locaux des communes n'ont pas fait preuve de collaboration. Les oppositions citoyennes n'ont jamais pu être dépassées pour concrétiser le projet de CET. La situation qui défraye la chronique à Akbou, n'est pas unique en son genre. La seule réalisation des CET à Béjaïa ne s'est pas faite sans douleur. D'autres CET attendent toujours de voir le jour. Une attente qui se fait longue. On se demande comment les gens s'opposent à la réalisation des décharges contrôlées alors qu'ils acceptent en même temps que leurs rues, boulevards, quartiers et routes nationales se transforment en dépotoirs à ciel ouvert en toute impunité. C'est en fait la problématique qui se pose avec acuité à Béjaïa et pour laquelle il faudra absolument et en urgence trouver une solution. Prendre le taureau par les cornes est une nécessité de l'heure... L'environnement de la wilaya de Béjaïa est trop sale pour se taire et rester inactif. Une virée sur les routes nationales, 12, 26, 09 et 24 renseigne sur l'urgence de remédier à la situation. La saison estivale qui s'est achevée a illustré tout le mal qui gangrène la wilaya de Béjaïa. A bon entendeur...